Le marché de l’automobile français a connu une baisse de 12 % dès la rentrée 2018. Avec seulement 148 752 immatriculations de véhicules enregistrées, les constructeurs français et particulièrement le groupe Renault ont connu une baisse significative de leurs ventes. De manière générale, la tendance en Europe est sensiblement la même qu’en France. Il y a plusieurs raisons à cela. D’une part, le niveau de vie sur le continent européen a nettement baissé et l’inflation fulgurante concernant l’ensemble de l’économie a eu un impact important sur le pouvoir d’achat des ménages. D’autre part, l’utilisation du véhicule tend à être de plus en plus contraignante, rendant de ce fait les transports en commun et le vélo plus attractifs. En conséquence, les Français utilisent moins leur véhicule, et se tournent majoritairement vers le marché de l’occasion.
Jamais les opportunités pour réaliser de bonnes affaires n’ont été aussi grandes que maintenant. Pourtant, la plupart des acheteurs continuent de passer par le circuit traditionnel des petites annonces. Voyons ensemble les différentes méthodes pour réaliser des économies substantielles lors de l’achat d’un véhicule d’occasion.

Acheter son véhicule à l’étranger
Les frontaliers ont cette chance de pouvoir comparer très facilement les divers marchés nationaux en seulement quelques minutes. C’est la raison pour laquelle beaucoup de Français décident d’acheter leur voiture à l’étranger : Allemagne, Belgique, Espagne, les Pays-Bas, etc. Cela se justifie par des écarts de prix conséquents pouvant aller jusqu’à 40 % de réduction sur le même modèle commercialisé en France.
Sur ce marché transfrontalier, les marques allemandes rencontrent un grand succès auprès des acheteurs étrangers, notamment Audi et Volkswagen. Néanmoins, pour acheter une Audi en Allemagne, un certain nombre de démarches seront incontournables. En effet, la partie administrative se révèle assez lourde et demande que vous vous acquittiez de plus de formalités que lors d’un achat en France. Pour obtenir votre certificat d’immatriculation français, vous devrez fournir entre autres à l’administration un justificatif de vente, un quitus fiscal, un certificat de conformité… pour ne citer qu’eux.
Dans ce cas, s’offrir les services d’un mandataire auto vous délivre de toutes ces démarches fastidieuses et vous fait gagner un temps considérable puisqu’il s’occupe de tout.
Pour finir sur ce point, nous attirons votre attention sur un élément fondamental à prendre en compte : celui des taxes à ajouter. En effet, si votre véhicule a moins de six mois et a parcouru moins de 6 000 kilomètres, il sera alors considéré comme neuf et vous devrez vous acquitter en plus de la TVA du pays de l’acheteur. En France, cela représente 20 % de taxes à ajouter au prix d’achat du véhicule.
La vente aux enchères
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cet adage bien connu est particulièrement vrai dans l’automobile. Dès lors que les sociétés sont en liquidation judiciaire, les biens matériels et immobiliers sont souvent revendus aux enchères. Parmi les biens matériels se trouvent souvent des voitures saisies.
Des sites comme « interencheres » proposent des ventes aux enchères régulières. Pour cela, vous devrez consulter le calendrier des ventes aux enchères de véhicules, où vous pourrez trier par localisation. Néanmoins, pour réaliser de bonnes affaires, il est courant d’avoir à se déplacer et même parfois à changer de région, car les économies peuvent se révéler très conséquentes. En effet, cela peut représenter jusqu’à 50 % de réduction par rapport au prix de l’argus.
L’inconvénient majeur des mises aux enchères réside dans l’impossibilité d’essayer le véhicule. De ce fait, vous n’aurez malheureusement aucune garantie. Il faut être sûr et certain de son choix avant d’enchérir, car il n’y a aucune possibilité de reprise. Toutefois, des fiches explicatives sont mises à la disposition des acheteurs, indiquant les réparations éventuelles à effectuer sur le véhicule.
Les voitures de collaborateurs
Ce sont des voitures qui sont achetées par les salariés d’un constructeur à des prix préférentiels. La remise le plus souvent constatée est de l’ordre de 30 % maximum. Le constructeur impose une période minimale au salarié avant de pouvoir revendre le véhicule (qui peut aller jusqu’à 6 mois) ainsi qu’un kilométrage prédéfini.
Ainsi, lors de la revente, le collaborateur peut réaliser une belle plus-value et faire profiter aux particuliers de remises importantes sur des modèles récents. Il n’est pas rare que celle-ci puisse atteindre 25 %. Le principal avantage de ces véhicules réside dans le fait que ce sont des premières mains, particulièrement bien entretenues avec un faible kilométrage au compteur.
L’inconvénient majeur est que les marques étrangères se font plutôt rares. Néanmoins, avec la création récente de sites spécialisés dans la vente de voitures de collaborateurs, l’offre et la demande arrivent à coïncider plus facilement.
Site d’achat groupé de voitures
Les sites d’achats groupés de voitures sont très fréquents aux États-Unis. Depuis quelques années déjà, ce phénomène assez nouveau commence à s’instaurer en France. Auparavant, c’était plutôt le principal apanage des professionnels qui avaient besoin de se constituer un parc automobile. Dorénavant, cette méthode est également accessible aux particuliers.
Le principe est simple : plus il y a de promesses d’achat récoltées, plus le prix pourra être négocié à la baisse par la plateforme. Au total, ce sont près de 10 000 offres qui sont présentes sur ces sites, permettant des remises pouvant aller jusqu’à 45 % sur des modèles récents.
L’avantage est de n’avoir aucune négociation à opérer. Les plateformes s’en occupent directement pour nous en négociant auprès des constructeurs des remises équivalentes au nombre de promesses d’achat reçues.
Les agences de location
Pour conclure, il est commun de voir des agences de location renouveler leur parc automobile. Hertz ou Avis sont autant de loueurs qui revendent leurs véhicules à prix cassés. En effet, on peut espérer des remises pouvant aller jusqu’à 50 % de réduction. L’avantage est de posséder un carnet d’entretien précis du véhicule et l’assurance d’avoir une voiture parfaitement révisée. En effet, les loueurs sont soumis à un cahier des charges précis et assez lourd pour s’assurer de faire rouler les clients dans des conditions de sécurité optimales.
En revanche, ces voitures ont souvent un kilométrage assez élevé et ont connu différents types de conduites… Mais devant le montant des franchises exigées, les personnes qui louent les véhicules sont en principe assez méticuleuses, au risque de payer des frais supplémentaires conséquents.