Pouvoir effectuer son analyse d’urine chez soi, simplement et fréquemment, est une innovation qui pourrait changer la vie des patients souffrant de maladies chroniques. C’est la vision de la start-up toulousaine Iki, qui a fait sensation au CES de Las Vegas avec son kit connecté Uriki.
Une innovation majeure
Christophe Cau, ingénieur en nanophysique et fondateur d’Iki, a transformé son expérience personnelle douloureuse avec les calculs rénaux en une solution technologique prometteuse pour le suivi nutritionnel à domicile. Le kit Uriki, qui ressemble à une clé USB, utilise une bandelette réactive que l’on insère dans un lecteur après avoir uriné dessus. Cette technologie permet aux patients de réaliser des analyses d’urine quotidiennes et de partager les résultats avec leur médecin ou diététicien via une application dédiée.
Ce système simplifie grandement le processus traditionnel, éliminant le besoin de visites au laboratoire et les rendez-vous potentiellement annulés. Les données collectées offrent un aperçu précis de l’alimentation du patient, facilitant ainsi un suivi personnalisé.
Une véritable révolution
Le développement de l’appareil a pris quatre ans. Douze cliniciens à travers la France testent le kit Uriki avec leurs patients, offrant un nouveau niveau de suivi pour les personnes atteintes d’insuffisance rénale ou d’autres maladies chroniques. Iki a adapté son modèle pour répondre aux besoins spécifiques des patients, en intégrant même un suivi psychosocial pour adapter les conseils nutritionnels aux états émotionnels des utilisateurs.
Cette approche holistique est indicative de la façon dont la technologie peut être utilisée pour offrir des soins plus personnalisés et réactifs. Au CES de Las Vegas, Iki ne se contente pas de cibler les cliniques, mais vise également le marché américain des particuliers. Avec un système de santé axé sur les assurances privées, les Américains sont souvent prêts à investir dans des technologies de santé innovantes. Iki prévoit de suivre 600 patients en 2024 et aspire à en accompagner 30 000 des deux côtés de l’Atlantique dans les cinq prochaines années. Bravo !