Les salles de sport fleurissent dans toutes les agglomérations de l’Hexagone. Mais, en dépit des apparences, la musculation ne concerne pas que les êtres humains… Avec la start-up MicroPep, cette question s’applique également aux végétaux ! Cela vous paraît étrange ? Alors tâchons de dissiper les mystères entourant une jeune pousse qui vient de lever 4 millions d’euros…
Des procédés brevetés en faveur des plantes
Les services proposés par MicroPep seront particulièrement pointus. Parmi eux, nous trouvons notamment la régulation des micropeptides, petits éléments ayant inspiré les fondateurs de l’entreprise dans le choix d’un nom. Il s’agit de protéines que les végétaux produisent. C’est en se fondant sur cette caractéristique naturelle que la start-up étudie depuis 2016 des herbicides et des stimulants de croissance d’un nouveau genre. Le modus operandi consiste à agir temporairement sur les gènes végétaux sans jamais en modifier l’ADN de façon permanente. Exit, donc, les OGM !
Les molécules artificiellement administrées ont par conséquent une origine naturelle, puisqu’elles sont générées dans la nature par les végétaux eux-mêmes. Dans les faits, cette technique permet des croissances plus rapides et des rendements maximisés. Cela est particulièrement concluant sur les plants de maïs. À ce jour, l’entreprise a déjà déposé 10 brevets. En un petit peu moins de 2 ans d’existence, c’est une belle performance !
MicroPep redouble d’énergie
La start-up MicroPep est vraiment à la pointe dans son domaine : l’agrochimie. Elle trouve son berceau dans des recherches très avancées. En fait, il s’agit du prolongement de découvertes du CNRS et de l’université Paul-Sabatier à Toulouse. Des trouvailles en sciences végétales faites en 2013 se dotent ainsi de remarquables applications. Ces dernières sont tout simplement révolutionnaires et fort prometteuses. Avec d’autres, elles pourraient révolutionner l’agriculture mondiale.
Le CEO de MicroPep, Thomas Laurent, est très fier de sa jeune pousse. La société par actions simplifiée MicroPep Technologies est implantée à Toulouse depuis 2 ans. Elle a déjà été soutenue ou distinguée par la médaille de bronze 2016 du CNRS, la nouvelle région Occitanie, le Réseau entreprendre, BigBooster… En 2017, la start-up toulousaine a signé un accord de collaboration avec Semillas Fitó, une firme implantée à Barcelone. Comme le site Internet de l’entreprise peut en témoigner, MicroPep s’adresse à un public international. Sa façon de procéder est susceptible d’apporter un plus à tous les pays de la planète.
La start-up a annoncé le 6 mars 2018 avoir réussi à lever 4 millions d’euros. Cette levée a été rendue possible grâce à Sofinova Partners et Irdi Soridec. 10 profils R&D devraient bientôt être recrutés, ce qui permettrait de passer les effectifs de MicroPep de 3 à 13 salariés. L’objectif est d’identifier toujours plus de micropeptides pour élargir la gamme des services proposés. Des expériences seront également menées, avec une mise sur le marché de tous les produits obtenus dans moins de 5 années.
- Site web : micro-pep.com
- Contact : [email protected]