Une nouvelle donne sur la scène de l’automobile autonome secoue le marché alors que Mercedes prend les devants, surpassant Tesla avec le lancement du premier système de pilotage automatique de niveau 3 aux États-Unis.
Mercedes prend le volant de l’innovation
Malgré la notoriété de Elon Musk en tant qu’initiateur de la voiture autonome avec Tesla, un nouveau tournant s’annonce dans ce domaine. Mercedes, le géant de l’automobile allemand, semble en effet avoir réussi à prendre de l’avance sur le pionnier américain. C’est désormais entre les mains de l’équipementier allemand que l’avenir de l’automobile autonome se dessine.
Cette avancée majeure repose sur le lancement de Drive Pilot, le premier système de pilotage automatique de niveau 3 approuvé pour le marché américain. À en croire la Society of Automative Engineers (SAE), Mercedes surpasse de ce fait Tesla en terme d’autonomie. Les berlines EQS et les Classes S de Mercedes dotées de ce système innovant sont en mesure de gérer l’accélération, le freinage, la direction et la surveillance de la route sur certaines voies. Le conducteur n’a donc plus qu’à intervenir occasionnellement en cas de difficultés.
Les limites du Drive Pilot
Il est important de noter que cette technologie innovante n’est pour l’heure disponible qu’aux États de Californie et du Nevada, et uniquement sur les routes préalablement approuvées par Mercedes. Cela s’explique par le fait que le Drive Pilot est classé en tant que système autonome de niveau 3, ce qui signifie qu’il demande une intervention humaine minimale, mais nécessaire en cas de problème.
Tesla face à l’ascension de Mercedes
De son côté, Tesla, bien que reconnu pour sa technologie Autopilot, est relégué à la seconde place avec son système encore classé au niveau 2 par la SAE. Contrairement au système de Mercedes, l’Autopilot oblige le conducteur à « surveiller la route et à contrôler le véhicule en cas de problème ».
Mercedes est donc devenu le premier constructeur à rendre superflue la surveillance continuelle de la route par le conducteur lorsque le véhicule est en mode automatique. Bien qu’il soit légalement possible d’accéder à ce genre de technologie en France, les constructeurs n’ont pas encore reçu de homologation pour en faire bénéficier le public.
Les différents niveaux d’autonomie des véhicules
Selon le classement proposé par la SAE, il existe six catégories d’autonomie, de niveau 0 à 5. Plus le niveau est élevé, moins l’interaction humaine est nécessaire pour contrôler le véhicule. Alors que les niveaux 4 et 5 représentent une autonomie quasi complète ne nécessitant plus d’intervention humaine pour conduire le véhicule, le niveau 3, auquel appartient Drive Pilot de Mercedes, requiert encore l’intervention du conducteur si toutes les conditions d’activation du système autonome ne sont pas remplies.
À l’heure actuelle, le niveau 3 semble être le graal de l’industrie automobile. Cependant, cela pourrait rapidement évoluer avec les efforts incessants des constructeurs pour développer des véhicules totalement autonomes. Tesla parviendra t-elle à réagir face à ce coup d’éclat de Mercedes ? Au-delà de cette question, à quoi ressemblera notre futur lorsque les véhicules de niveau 5, entièrement autonomes, deviendront une réalité sur nos routes ?
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