D’importantes avancées ont été réalisées dans le domaine de l’informatique : une équipe de recherche coréenne a conçu une mémoire non volatile extrêmement rapide. Cette innovation pourrait bien révolutionner le mode de fonctionnement de nos ordinateurs et smartphones.

Une combinaison réussie de rapidité et pérennité

Les équipes de l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (Kaist) ont annoncé une avancée majeure en matière de stockage informatique : la création d’une mémoire à changement de phase alliant de manière optimale rapidité et non volatilité. Cette prouesse technologique, détaillée dans une publication de la revue Nature, est dû à l’utilisation de nanofilaments. Cela pourrait représenter l’avenir de notre manière de stocker et d’accéder à l’information sur nos appareils électroniques.

Le défi de la mémoire informatique

La mémoire informatique est généralement divisée en deux types. D’une part, la mémoire vive, rapide mais volatile, c’est-à-dire qu’elle perd toutes les informations qu’elle contient dès qu’elle n’est plus alimentée en énergie. D’autre part, la mémoire non volatile, telle que les cartes mémoire ou les disques durs, qui conserve les données même quand l’appareil est éteint, mais qui a une vitesse d’accès à ces données plus lente. Le développement d’une mémoire combinant le meilleur de ces deux types, à savoir la rapidité d’accès et la non volatilité, est donc l’une des grandes quêtes de l’informatique moderne.

Une solution innovante à un problème ancien

Depuis des années, les chercheurs tentent d’améliorer la mémoire en se concentrant sur la réduction de la consommation d’énergie et la miniaturisation des composants, cette dernière solution entraînant cependant une augmentation significative du coût. Mais l’équipe du Kaist a réussi à contourner ce problème en ayant recours aux nanofilaments à changement de phase, qui demandent beaucoup moins d’énergie pour se réinitialiser et peuvent être produits à moindre coût.

Des perspectives prometteuses

Grâce à leur propriété de changement de phase, ces nanofilaments pourraient également être utilisés pour concevoir une mémoire tridimensionnelle à haute densité et des ordinateurs neuromorphiques, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour le futur de l’informatique. La question qui se pose alors est la suivante : cette technologie moderne pourra-t-elle être produite à grande échelle ?

Ces résultats sont sans aucun doute porteurs de grands espoirs pour l’avenir de l’informatique. Avec une mémoire plus économique en énergie et moins coûteuse à produire, les avancées technologiques pourraient rapidement trouver leur place dans nos appareils du quotidien. Verrons-nous dans un futur proche cette mémoire à changement de phase s’imposer comme la norme de nos appareils électroniques ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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