Daisy, robot innovant conçu pour désassembler efficacement les appareils iPhone obsolètes, donne une nouvelle dimension à la politique d’économie circulaire d’Apple. De l’utilisation intelligente des ressources à la neutralité carbone, voyage au cœur de la révolution verte 3.0.
Le désassemblage d’iPhone : une opération finement orchestrée
Daisy représente un saut qualitatif notable par rapport à ses prédécesseurs, les robots Liam. Lancée en 2018, Daisy offre une capacité de désassemblage de 29 modèles d’iPhone en moins de 18 secondes seulement, un record en soi. Solution efficiente, elle utilise différentes techniques innovantes pour garantir un démontage sans failles.
Le processus comprend quatre phases distinctes: le retrait de l’écran, l’extraction de la batterie par refroidissement extrême, l’extraction des composants par un processus de perçage et de grattage, puis l’étape finale de tri. Les composants centraux, comme la carte mère, les capteurs photo, les haut-parleurs et l’antenne, sont méticuleusement séparés des déchets indésirables, prêts à être valorisés.
Révolution dans le recyclage des iPhone
Les avancées technologiques comme Daisy remettent en question l’approche traditionnelle du recyclage. Les processus classiques, par leur nature complexe, peuvent diminuer la qualité des matériaux récupérés, ce qui pose problème à Apple dans sa quête d’une production écoresponsable et de carbone neutre.
En réponse à ces défis, Apple a conçu Dave et Taz, des robots spécialisés qui complètent Daisy. Dave est dédié à la récupération des métaux précieux, et Taz, aux aimants. Ces interventions ciblées permettent d’extraire des matériaux d’une grande valeur qui seraient autrement perdus dans les processus de recyclage traditionnels.
Dans le viseur : la neutralité carbone
Ces initiatives font partie d’un objectif plus grand pour Apple : atteindre un taux de recyclage de 100% d’ici 2030. En 2022, la firme a déjà intégré 20% de composants recyclés dans ses produits vendus. Le MacBook Air est un exemple parfait, étant composé déjà de 50% de matériaux recyclés.
Le nombre croissant de produits recyclés représente une victoire importante vers la réduction de l’empreinte carbone d’Apple. Mais pour intensifier encore la démarche, Daisy – et nos anciens iPhone – sont des acteurs clés.
Capacité sous-exploitée, potentiel immense
Actuellement, Apple n’utilise que 50% de la capacité potentielle de Daisy. Les deux installations de Daisy, aux Pays-Bas et au Texas, sont particulièrement destinées aux modèles européens et nord-américains, alors que l’Asie et l’Amérique du Sud utilisent encore des procédures de recyclage conventionnelles.
Avec sa capacité à traiter 1,2 million d’appareils par an, Daisy représente une opportunité majeure d’amplifier le projet de recyclage d’Apple.
Franck Lenderik, responsable des initiatives environnementales chez Apple, a indiqué que Daisy n’est pas réservée uniquement à Apple. La technologie est accessible aux chercheurs, aux universitaires et même à d’autres géants de l’électronique.
En ce sens, Daisy pourrait potentiellement être utilisée pour désassembler d’autres appareils électroniques, contribuant à une réduction planétaire de l’empreinte carbone.
Devant un tel potentiel, quelle entreprise répondra à l’appel de Daisy ?
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