Les premières images officielles du B-21 Raider, le nouveau bombardier furtif de l’US Air Force, révèlent un design révolutionnaire et prometteur.

Un aperçu inédit du B-21 en vol

L’US Air Force a récemment publié des images inédites de son tout nouveau bombardier furtif, le B-21 Raider. Développé par Northrop Grumman, cet aéronef dévoile des caractéristiques impressionnantes qui le destinent à rejoindre bientôt la force de dissuasion nucléaire des États-Unis. Les clichés montrent le B-21 en plein ciel, en phase d’atterrissage et stationné dans son hangar. Chaque image offre de nouveaux détails sur ce redoutable appareil, conçu pour remplacer progressivement les B-1, B-2 et le vénérable B-52.

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Les avancées technologiques du B-21

L’une des particularités frappantes du B-21 Raider est son fuselage, qui se distingue par sa forme unique ressemblant à un os de seiche. Cette caractéristique, associée aux bords de fuite de son aile volante, renforce sa furtivité. Le nez du bombardier, pointu et fin, est également mis en lumière par ces clichés, ainsi que les aérofreins déployés au moment de l’atterrissage.

Les entrées d’air du moteur, visibles sur les photos, témoignent de l’importance accordée à l’optimisation aérodynamique du B-21. À noter, un tube de Pitot rouge placé à l’avant du nez de l’appareil, probablement utilisé pour recueillir des données de vol essentielles durant les essais.

Avec une envergure approximative de 40 mètres et une masse à vide de près de 32 tonnes, le B-21 est conçu pour frapper loin et fort en territoire ennemi, avec des charges conventionnelles ou nucléaires. La production prévoit environ 100 unités, un chiffre révélateur des ambitions de l’US Air Force pour ce modèle.

Capteurs et instruments de bord

Les spécialistes analysent avec minutie chaque détail des photos diffusées. On y voit la trappe de train avant portant le nom de « Cerberus », rappelant le chien gardien des Enfers dans la mythologie grecque. Un long câble traîne à l’arrière du fuselage, certainement pour tracter un cône de fuite. Cet instrument recueille des données atmosphériques statiques, complétées par les informations dynamiques collectées par une vaste sonde à l’avant gauche de l’avion.

L’ensemble de ces capteurs joue un rôle crucial dans l’évaluation et le calibrage des systèmes de navigation et des autres instruments du B-21 durant les essais en vol.

Un design futuriste et optimisé

Le B-21 présente un design rappelant celui du B-2 Spirit, bien que plus compact avec une envergure de 45 mètres contre 52,5 pour le B-2. L’une des caractéristiques visuelles les plus notables est le nez en forme de bec de canard, lié au bord d’attaque de l’aile, donnant à l’avion une apparence aussi impressionnante qu’effrayante.

Les experts s’interrogent sur la présence de deux étranges cornes ou « oreilles pointues » de chaque côté de l’habitacle. Ces éléments, loin d’être de simples capteurs, semblent être des ailettes escamotables. Leur fonction serait d’optimiser l’écoulement d’air, crucial pour les phases de décollage et d’atterrissage, notamment en raison des entrées d’air fines des réacteurs dissimulées pour une furtivité maximale.

Quant à la motorisation, les moteurs du B-21 sont profondément enfouis dans le fuselage pour encore accentuer sa discrétion radar. Il reste cependant difficile de déterminer leur nombre exact et leur type exact.

Capacités d’emport et modulaire

Les photos dévoilent également des informations précieuses sur la soute à munitions du B-21. Comparativement au B-2, sa capacité semble réduite de moitié, capable d’emporter seulement un missile GBU-57A/B Massive Ordnance Penetrator (MOP). Toutefois, sa baie d’armement est modulaire et pourra accueillir divers systèmes d’armes modernes, dont des drones pour des missions de combat collaboratif.

Les trappes situées à proximité de la soute soulèvent d’autres questions : servent-elles à emporter des armes défensives ou ne sont-elles que des points d’accès pour la maintenance ?

Optimisation pour la furtivité

Les images du B-21 révèlent un avion conçu pour effacer sa signature radar. Le revêtement composite blanc améliore la furtivité en absorbant efficacement les ondes radar, et la forme du cockpit minimise également cette signature en évitant toute aspérité visible. Les entrées d’air de la motorisation sont si discrètes qu’elles ressemblent à des ouïes intégrées à l’aile elle-même.

Vers une autonomie opérationnelle

Le B-21 Raider se distingue non seulement par son design, mais aussi par ses capacités opérationnelles avancées. Il doit pouvoir effectuer des missions de longue portée sans ravitaillement, et serait également capable d’évoluer en mode drone, contrôlé par une intelligence artificielle. En plus de ses missions de bombardement, il pourra également servir à des missions de reconnaissance et d’attaques électroniques.

L’US Air Force prévoit d’intégrer le B-21 dans sa flotte dès 2027, avec une commande potentielle de 100 exemplaires. Ces avions remplaceront progressivement les B-1B Lancer, B-2 Spirit et, à terme, mettront peut-être à la retraite le légendaire B-52. Quelle sera la prochaine étape de l’évolution des avions militaires furtifs ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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