EN BREF
  • 🔬 L’utilisation du MXene en impression 3D permet de créer des microstructures de haute précision.
  • La technique innovante du ménisque surmonte les défis liés à la viscosité de l’encre sans additifs.
  • La résolution atteinte est de 1,3 µm, soit 270 fois plus précise que les technologies existantes.
  • KERI prévoit de commercialiser cette technologie pour des applications variées, de l’électronique à l’aérospatial.

Depuis sa découverte en 2011 aux États-Unis, le MXene, souvent qualifié de “matériau de rêve”, a captivé l’attention des chercheurs grâce à ses propriétés exceptionnelles de conductivité électrique et de protection électromagnétique. Cependant, l’application de ce nanomatériau en impression 3D s’est avérée être un défi de taille. Aujourd’hui, une avancée significative a été réalisée par l’équipe de recherche Smart 3D Printing de KERI, dirigée par le Dr Seol Seung-kwon, avec le développement d’une technologie innovante permettant l’impression de microstructures 3D haute résolution en utilisant le MXene. Cet exploit ouvre la voie à de nouvelles applications potentielles dans divers domaines technologiques.

L’entrée du MXene dans l’impression 3D

Utiliser le MXene dans l’impression 3D représentait un défi majeur en raison de la nécessité d’additifs pour ajuster la viscosité de l’encre. Un dosage trop élevé de MXene pouvait obstruer la buse, tandis qu’un dosage trop faible rendait l’impression inefficace. Les additifs affaiblissaient également les propriétés originales du MXene, limitant son potentiel. Pour surmonter ces obstacles, les chercheurs de KERI ont mis au point la méthode du ménisque. Cette technique innovante utilise une gouttelette formant une surface courbée sous pression constante, sans éclater grâce à l’action capillaire. Ainsi, ils ont développé une encre nano-imprimante, dispersant le MXene hydrophile dans l’eau sans liant, permettant l’impression de microstructures haute résolution même avec une encre à faible viscosité.

La technologie de KERI est la première au monde à permettre la création de microstructures 3D de haute résistance et haute précision, en tirant parti des avantages du MXene sans additifs ni post-traitement. Le processus d’impression commence par l’éjection de l’encre à travers la buse, où le MXene passe par le ménisque, agissant comme un canal. À mesure que l’encre atteint la surface, l’eau s’évapore rapidement, permettant aux forces de Van der Waals de lier les nanoparticules ensemble. En répétant continuellement ce processus tout en déplaçant la buse, une microstructure 3D conductrice prend forme.

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Une fraction d’un cheveu

Les scientifiques ont réussi à atteindre une résolution d’impression de 1,3 µm (micromètre), soit environ 1/100e de l’épaisseur d’un cheveu humain — une précision 270 fois supérieure aux technologies existantes. Cette miniaturisation des structures imprimées en 3D peut révolutionner les applications des dispositifs électriques et électroniques. Dans des domaines comme les batteries et le stockage d’énergie, elle peut augmenter la surface et la densité d’intégration, maximisant ainsi l’efficacité du transfert d’ions et augmentant la densité énergétique.

Cette technologie améliore également le blindage électromagnétique en amplifiant les réflexions internes multiples et les effets d’absorption. De plus, lorsqu’elle est appliquée à la fabrication de capteurs, elle améliore la sensibilité et l’efficacité. KERI prévoit de rechercher activement des partenariats pour la commercialisation de ses technologies développées. En outre, KERI vise à dominer le marché connexe en utilisant la technologie d’impression 3D basée sur l’encre nano, car la demande pour des dispositifs électroniques ultra-petits et flexibles, non limités par les facteurs de forme physique, augmente rapidement.

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Avancées et implications futures

L’impact potentiel de cette technologie va bien au-delà de l’amélioration des performances des dispositifs électroniques. En permettant la création de microstructures précises et robustes, elle ouvre de nouvelles opportunités dans des secteurs variés, y compris la médecine, l’aérospatial et l’électronique grand public. Les dispositifs médicaux pourraient bénéficier de capteurs plus petits et plus précis, tandis que l’aérospatial pourrait voir le développement de composants plus légers et plus résistants.

Le développement de cette technologie marque une étape importante dans l’évolution de l’impression 3D, repoussant les limites de ce qui était auparavant possible. Les chercheurs s’attendent à ce que cette avancée stimule non seulement l’innovation dans les industries existantes, mais qu’elle favorise également l’émergence de nouvelles applications qui n’ont pas encore été envisagées. La commercialisation de ces technologies pourrait transformer de nombreux aspects de notre vie quotidienne, en rendant les appareils plus efficaces, plus durables et mieux adaptés aux besoins individuels.

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Collaboration et perspectives commerciales

Le potentiel commercial de la technologie développée par KERI est immense. Avec une demande croissante pour des dispositifs électroniques de plus en plus petits et efficaces, l’impression 3D basée sur le MXene pourrait devenir une norme industrielle. KERI prévoit de collaborer avec des entreprises du secteur pour accélérer la commercialisation de ces innovations. L’objectif est de lancer des produits qui intègrent cette technologie, offrant ainsi aux consommateurs des solutions plus avancées et personnalisées.

En outre, KERI envisage de développer des collaborations internationales pour étendre l’application de cette technologie à l’échelle mondiale. Des partenariats avec des universités et des instituts de recherche pourraient également être envisagés pour explorer de nouvelles applications et continuer à améliorer la technologie. L’avenir de l’impression 3D avec le MXene semble prometteur, avec des implications qui pourraient changer fondamentalement notre approche de la fabrication et de la conception de produits.

Alors que la technologie continue d’évoluer, quelles nouvelles frontières de l’innovation pensez-vous que l’impression 3D de MXene franchira ?

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Jessica, journaliste avec dix ans d’expérience en management et production de contenu, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Curieuse et stratégique, elle analyse les idées de business et les opportunités émergentes, offrant une vision riche et documentée. Contact : [email protected].

33 commentaires
  1. SÉBASTIEN CHEDAL-BORNU le

    Je suis surpris des chiffres, les imprimantes résine actuelle font des points de 19 x23 microns donc on est a x15-17 fois plus petit pas 270 fois. Ou est ce dans un domaine spécifique?

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