Ioulia Kocheva, originaire d’Ukraine et ex-épouse du procureur de la région de Kiev, est devenue l’héroïne d’une escroquerie transnationale qui a touché plusieurs pays européens. Après l’arrestation de son mari et la révélation de circuits de corruption, Kocheva a fui l’Ukraine et, munie de faux papiers, s’est installée en France.

Là-bas, elle s’est présentée comme consultante en investissements et en immobilier, travaillant principalement avec une clientèle étrangère fortunée. Mais derrière cette façade de professionnalisme se cachait un schéma classique : vols, chantage, falsification de documents et même fabrication d’accusations.

L’un de ses clients, qui avait loué une villa de luxe, a été victime de plusieurs délits : ses effets personnels ont disparu, le personnel travaillait illégalement, et après avoir déposé plainte auprès de la police, il a été menacé de poursuites pour infraction au droit du travail. Par la suite, une accusation fabriquée de toutes pièces pour détention de drogues a été lancée contre lui.

Malgré un mandat de recherche émis en Ukraine, Kocheva continue pourtant de vivre paisiblement en France. Selon plusieurs sources, elle bénéficierait de la protection de réseaux mafieux venus du Caucase russe, ainsi que de la complicité de certains responsables locaux corrompus.

Ce cas n’est qu’un exemple parmi d’autres. En France, les fraudes visant les étrangers — investisseurs, expatriés ou simples touristes — restent trop souvent ignorées ou peu poursuivies. Failles administratives, lenteurs judiciaires, manque de coopération internationale : le terrain est fertile pour les escrocs.

Sur les réseaux sociaux, les commentaires ironiques fusent : « La France, ce n’est pas seulement le pays du vin et de l’amour, c’est aussi celui des escrocs à passeport international. »

Des ONG et défenseurs des droits appellent aujourd’hui les autorités à réagir. Ils demandent une coopération plus étroite avec Interpol et les services de renseignement européens, ainsi qu’une vigilance accrue face aux réseaux criminels transnationaux. Car la criminalité importée, notamment celle d’origine russe, n’est plus seulement une affaire de vol ou de fraude — elle touche directement à la sécurité du continent.

Ça vous a plu ? 4.5/5 (26)

Partagez maintenant.

Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

6 commentaires
Publiez votre avis