EN BREF |
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Dans un contexte où l’**intelligence artificielle** (IA) est en pleine expansion, les préoccupations environnementales liées à sa consommation énergétique sont de plus en plus pressantes. En effet, l’entraînement des grands modèles d’IA nécessite une puissance de calcul considérable, entraînant une augmentation de la consommation d’électricité et des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, une nouvelle startup, Orbital Materials, fondée par un ancien chercheur de DeepMind, envisage de transformer les centres de données en solution potentielle pour la capture du CO₂. Grâce à un matériau conçu par l’IA, Orbital espère capturer efficacement le carbone en utilisant la chaleur résiduelle des serveurs.
Optimiser la chaleur pour réduire le carbone
La technologie de la capture directe de l’air, qui filtre l’air à travers des matériaux appelés « sorbants », est généralement coûteuse, avec des dépenses pouvant atteindre 920 euros par tonne de carbone capturée. Toutefois, Jonathan Godwin, cofondateur et PDG d’Orbital, a indiqué que les premiers tests suggèrent que le coût pourrait chuter à environ 184 euros par tonne dans leur installation au Royaume-Uni. La clé de cette réduction est une nouvelle molécule, une poudre violette, qui fonctionne à des températures différentes des sorbants conventionnels, ce qui la rend plus adaptée à l’environnement thermique des centres de données.
Cette avancée est rendue possible grâce à l’intégration de l’IA et de l’expertise en chimie, permettant à Orbital d’innover bien plus que ses concurrents sur les sorbants. Pendant le processus de capture du carbone, des ventilateurs aspirent l’air et le font passer à travers un matériau sorbant qui retient le dioxyde de carbone. Une fois chauffé, le sorbant libère le CO₂, qui est ensuite collecté dans de grands réservoirs et transporté vers des sites de stockage.
Déploiement portable et évolutif
Orbital a conçu son système pour être contenu dans des conteneurs d’expédition portables, pouvant être déployés directement dans les centres de données. L’idée de capturer le carbone directement dans l’air n’est pas nouvelle, mais elle n’avait jamais été réalisée car les centres de données émettent de l’air chaud, tandis que les sorbants traditionnels nécessitent de l’air froid. Pour relever ce défi, Orbital a utilisé son modèle d’IA propriétaire pour concevoir une molécule capable d’absorber le carbone plus efficacement à des températures plus élevées.
Cette innovation, désormais commercialisée sous forme de poudre violette, a été testée en laboratoire par l’entreprise. Plusieurs géants de la technologie, tels qu’Amazon et Google, ont reconnu l’empreinte carbone de leurs centres de données, mais n’ont pas encore pleinement abordé l’impact de leurs opérations d’IA. Selon Godwin, les principaux fournisseurs de cloud n’ont pas encore adopté les technologies de capture du carbone à grande échelle, en partie parce qu’ils sont plus réticents au risque.
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Un défi environnemental et technologique
Le système de capture du carbone d’Orbital en est encore à ses débuts, et il reste à voir s’il peut fonctionner efficacement et à grande échelle. L’utilisation de l’IA par l’entreprise pour concevoir de nouveaux matériaux reflète une tendance plus large à appliquer l’apprentissage machine pour accélérer la découverte scientifique. Bien que des défis tels que le coût et le stockage du carbone restent à résoudre, le projet pilote d’Orbital pourrait servir de cas test pour déterminer comment les centres de données pourraient jouer un rôle dans la réduction du carbone.
Le succès ou l’échec de cette initiative pourrait offrir des enseignements précieux pour les technologies futures liées au climat. La capacité à intégrer des solutions technologiquement avancées dans des infrastructures existantes pourrait bien être un élément clé de notre lutte contre le changement climatique.
Perspectives pour l’avenir
Alors qu’Orbital Materials poursuit ses essais, le monde attend avec impatience les résultats de ce projet innovant. Si cette technologie parvient à être déployée à grande échelle, elle pourrait transformer les centres de données en alliés essentiels dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le potentiel de réduire significativement les émissions de carbone grâce à l’IA est une perspective prometteuse qui pourrait encourager d’autres entreprises à suivre cette voie audacieuse.
Face aux nombreux défis environnementaux actuels, la question se pose : comment les avancées technologiques peuvent-elles continuer à évoluer pour répondre aux besoins croissants de notre planète tout en réduisant leur impact carbone ?
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Incroyable de voir une IA utilisée pour le bien de l’environnement ! 👏
Comment s’assurer que le coût reste bas à long terme ?
Est-ce que cette technologie est déjà utilisée par des entreprises ?
Pourquoi n’avons-nous pas pensé à ça plus tôt ? 😅
Ça a l’air trop beau pour être vrai, quelles sont les limites ?
Bravo Orbital Materials pour cette innovation !
Est-ce que la poudre violette est toxique ?
Les centres de données seront-ils les héros écologiques de demain ?