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La Chine fait sensation avec sa nouvelle avancée dans le domaine de l’énergie éolienne en mer. Avec l’éolienne Qihang, ce pays démontre une fois de plus sa capacité à repousser les limites technologiques. Le gigantisme de cette turbine est tel que la First Tower, le plus haut gratte-ciel de France, pourrait aisément se glisser entre ses pales, avec encore 29 mètres de marge. Cette prouesse technologique positionne la Chine comme le leader incontesté des énergies renouvelables, suscitant de nombreuses interrogations en Europe.
Une éolienne impressionnante
La Chine ne cesse d’étonner le monde entier avec ses avancées technologiques, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. Le géant asiatique a récemment mis en service une éolienne en mer d’une taille si colossale qu’elle éclipse même les structures architecturales les plus hautes d’Europe. Pour donner une idée de son envergure, la First Tower, le plus haut gratte-ciel de France culminant à 231 mètres, pourrait aisément se glisser entre les pales de ce mastodonte des mers, avec encore une marge de 29 mètres. Cette réalisation souligne les ambitions démesurées de la Chine dans le domaine de l’énergie verte et sa détermination à s’imposer comme le leader incontesté de ce secteur d’avenir.
Développée par la société d’État CRRC Corporation, plus connue pour ses trains à grande vitesse que pour ses éoliennes, cette turbine offshore nommée Qihang présente des dimensions record. Sa tour s’élève à 151 mètres, mais c’est surtout le diamètre de son rotor qui donne le vertige : 260 mètres de pale à pale. À titre de comparaison, les plus grandes éoliennes terrestres installées en France ont généralement un diamètre de rotor compris entre 110 et 150 mètres. Cette échelle confère à Qihang une capacité inédite de production d’électricité, capable de rivaliser avec celle des centrales électriques traditionnelles.
Pas seulement une question de puissance
La prouesse de CRRC ne se limite pas à la taille de la turbine. Son design modulaire permet une grande flexibilité dans la configuration de la puissance et l’adaptation à différentes plateformes flottantes et ancres. L’éolienne est équipée de plus de 200 capteurs sur les pales, les structures, les systèmes de transmission, les flotteurs et les amarres, permettant une surveillance en temps réel de son fonctionnement et de son intégrité structurelle. Qihang est également conçue pour résister aux conditions météorologiques extrêmes, y compris les typhons, fréquents dans les zones maritimes où elle sera déployée.
La turbine peut produire jusqu’à 62 GWh d’énergie par an, soit suffisamment pour alimenter 37 000 foyers. En France, la consommation moyenne d’électricité par ménage est d’environ 4 700 kWh par an. Ainsi, une seule éolienne Qihang pourrait théoriquement alimenter une ville française de taille moyenne. La première unité Qihang a quitté l’usine de Sheyang de CRRC en octobre dernier et a été transportée par barges modulaires autopropulsées jusqu’au site d’essai du port de Guangli, dans la province du Shandong.
Et qu’en est-il de l’Europe ?
Cette avancée technologique chinoise soulève des questions en Europe, et particulièrement en France. Alors que la France s’est fixée des objectifs ambitieux en matière d’énergie renouvelable, le développement de l’énergie éolienne offshore peine à décoller, freiné par des procédures administratives complexes et une opposition locale. Le contraste avec la rapidité et l’efficacité du déploiement en Chine est frappant.
La France dispose du deuxième plus grand potentiel éolien offshore en Europe, après le Royaume-Uni, avec environ 11 000 km de côtes. Pourtant, la capacité éolienne offshore installée en France n’était que de 2,4 GW en 2023, bien en deçà de l’objectif gouvernemental de 6,2 GW d’ici 2028. L’exemple de Qihang souligne l’urgence pour la France et l’Europe d’accélérer la transition énergétique et d’investir massivement dans les technologies d’avenir. Ce n’est pas seulement une question de rattraper la Chine, mais aussi de garantir l’indépendance énergétique du continent et de contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Le défi pour la France
Pour que la France maintienne sa place dans le concert des nations et joue un rôle de premier plan dans la transition énergétique, il est impératif d’adopter une stratégie ambitieuse et proactive pour le développement de l’énergie éolienne offshore. En 2024, le gouvernement français a lancé un appel d’offres pour la construction de 10 GW de parcs éoliens en mer d’ici 2030. Cependant, atteindre cet objectif nécessitera une simplification des procédures administratives, une plus grande acceptation sociale des projets et un soutien accru à l’innovation et à la recherche.
L’éolienne Qihang n’est pas seulement une prouesse technologique, elle est aussi un symbole de la détermination de la Chine à devenir une superpuissance des énergies vertes. Un défi pour l’Europe et un appel à l’action pour la France. Reste à savoir si le pays sera à la hauteur du défi et de ses ambitions.
En constatant ces avancées spectaculaires, la question se pose : la France saura-t-elle transformer son potentiel éolien en atout stratégique et s’affirmer dans la course mondiale aux énergies renouvelables ?
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Wow, un gratte-ciel entre les pales ?! 🤯 C’est incroyable ce que la Chine arrive à faire.
Comment font-ils pour que cette éolienne résiste aux typhons ? 🤔
Est-ce que cette éolienne géante est déjà opérationnelle ?
La France doit vraiment accélérer son développement en énergies renouvelables, c’est un peu gênant.
Impressionant ! Mais à quel coût environnemental ?
Je me demande combien de temps il a fallu pour construire une telle éolienne.
Merci pour cet article fascinant, c’est vraiment inspirant de voir de telles innovations. 😊
L’Europe doit suivre le rythme sinon elle va être larguée.
20 MW ! C’est vraiment beaucoup pour une seule éolienne.