Frissons à grande vitesse : ce train chinois défiant les lois de la physique atteint 640 km/h en seulement 7 secondes et redéfinit le transport mondial

La technologie des transports a toujours fasciné par sa capacité à repousser les limites du possible. La Chine, avec son programme de recherche sur le maglev, n’est pas en reste et s’illustre par des avancées spectaculaires. Récemment, un véhicule de test de 1,1 tonne a atteint la vitesse vertigineuse de 650 km/h en seulement sept secondes, sur une distance de 600 mètres. Ce test, mené sur la ligne de démonstration de 1 km au laboratoire Donghu dans la province de Hubei, met en lumière une approche novatrice de « sprint » sur courte distance, reposant sur la propulsion électromagnétique.

La redéfinition des règles du test sur rail

Traditionnellement, les programmes de validation à grande vitesse nécessitent de longues lignes droites pour permettre aux prototypes d’accélérer, de circuler, puis de freiner. Cependant, l’équipe de Donghu a renversé ce modèle conventionnel. Elle a misé sur des capteurs millimétriques, une électronique à fréquence variable et une coque aérodynamique sur mesure pour compresser l’ensemble du profil à grande vitesse dans un kilomètre. Ce changement de paradigme permet des tests plus fréquents, réduit les coûts d’acquisition de terrains et facilite l’intégration avec les parcs de recherche urbains.

Cette approche offre également une plate-forme pour le développement de systèmes de refroidissement de l’électronique de puissance, de bobines de lévitation tolérantes aux pannes et de formes de véhicules à faible traînée. En somme, le laboratoire Donghu montre qu’il est possible de réaliser des tests à grande vitesse sur une empreinte plus réduite, ouvrant la voie à une nouvelle ère de recherche et développement dans le domaine des transports.

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Un mouvement maglev plus large en Chine

La Chine se positionne déjà en leader mondial des routes commerciales maglev, surpassant la Corée du Sud et le Japon. Le maglev de Shanghai, construit autour de la technologie allemande Transrapid et inauguré en 2004, transporte encore des passagers à 430 km/h. La Chine a su, là où l’Allemagne n’a pas réussi, adopter et développer cette technologie sur son propre marché, déployant des innovations bien au-delà des navettes aéroportuaires.

En 2022, les chercheurs chinois ont dévoilé un prototype à haute température supraconductrice (HTS) conçu pour des vitesses de croisière de 600 km/h. De plus, les essais en 2024 d’un concept de tube à faible vide ultra-haute vitesse (UHS) ont laissé entrevoir un potentiel de 1 000 km/h. Ces avancées montrent la volonté de la Chine de ne pas se limiter aux transports terrestres. Parallèlement, en dehors de l’Asie de l’Est, l’empreinte du maglev reste modeste, bien que des projets soient envisagés aux États-Unis.

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Signification du nouveau jalon d’accélération

En démontrant des sprints contrôlés à 650 km/h sur une piste d’un kilomètre, le laboratoire Donghu fournit un banc d’essai compact et reproductible pour la prochaine génération de trains très grande vitesse. Cette avancée pourrait réduire l’écart entre le maglev conventionnel en plein air et les concepts de « hyperloop » à faible vide, actuellement en phase d’essai.

Ce record met en lumière comment des avancées incrémentales, des moteurs plus puissants, des boucles de capteurs plus précises et des algorithmes de propulsion plus intelligents peuvent coopérer pour raccourcir les cycles de test et accélérer le déploiement commercial. Li Weichao, directeur du centre, a souligné que cet ensemble d’outils migre déjà vers d’autres installations de recherche et pourrait bientôt trouver des applications civiles au-delà du rail pour passagers.

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Les ambitions futures de la Chine

La Chine ne se contente pas de repousser les limites de la vitesse terrestre. L’entreprise spatiale privée chinoise Galactic Energy développe un système d’assistance au lancement maglev qui pourrait catapulter les petits satellites avant l’allumage des fusées, avec un statut opérationnel visé pour 2028. Ce projet illustre l’ambition de la Chine d’intégrer la technologie maglev dans des applications spatiales, renforçant ainsi son leadership technologique à l’échelle mondiale.

Alors que la Chine poursuit son développement rapide et ambitieux dans le domaine du maglev, le reste du monde observe avec intérêt et peut-être un soupçon d’envie ces avancées spectaculaires. Mais la question reste ouverte : quelles seront les prochaines étapes pour intégrer ces innovations dans les infrastructures mondiales de transport ?

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