Le constructeur automobile chinois BYD a annoncé au début du mois l’implantation d’une usine d’assemblage au Maroc. Une décision qui symbolise la forte attractivité du royaume chérifien auprès des investisseurs internationaux, et qui s’explique par les orientations économiques prises ces dernières années par les autorités marocaines.

Le 9 décembre, le gouvernement marocain a signé un protocole d’accord avec le géant automobile chinois BYD portant sur la création d’une usine d’assemblage de voitures électriques dans la banlieue a de Tanger, au nord du pays. Il s’agira de la première chaine d’assemblage de voitures électriques construite au Maroc.

Le choix du Maroc n’est pas le fruit du hasard pour les dirigeants de BYD. Outre l’accès unique qu’offre le Maroc aux marchés européens et africains, l’entreprise chinoise souhaite surtout bénéficier des réformes économiques structurelles mises en place par le gouvernement local pour moderniser son économie, améliorer sa compétitivité et attirer les investisseurs.

Un volontarisme économique particulièrement marqué dans la région de Tanger, où les autorités marocaines ont créé, dans le cadre du plan d’accélération industriel 2014-2020, des écosystèmes industriels particulièrement attractifs pour les investisseurs, et où l’usine BYD doit justement être implantée.

L’usine d’assemblage de BYD, qui s’étend sur une surface de 50 hectares, et qui devrait à terme permettre la création de 2’500 emplois, n’est que la première phase d’un projet sino-marocain qui prévoit la construction de trois autres usines pour le développement des batteries électriques, l’assemblage de bus et camions électriques, et la construction de trains électriques.

La création de l’usine « confirme l’orientation industrielle du Maroc, la réussite de la stratégie sectorielle d’accélération industrielle, la compétitivité du Royaume et son attractivité pour les investisseurs étrangers », a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, M. Mohamed Boussaid.

Maroc Europe : un pré carré menacé ?

Les ambitions du groupe chinois dans la région de Tanger ne sont pas un cas isolé. Deux autres constructeurs, les Français Peugeot et Renault, ont d’ores et déjà installé des usines automobiles au nord du Maroc pour bénéficier des atouts du royaume chérifien. Mais de plus en plus, les pôles de compétitivité du royaume, notamment axés sur les industries durables, séduisent au-delà des seuls partenaires de l’Union européenne.

Car la stratégie industrielle du Maroc porte ses fruits. Entre 2009 et 2017, le pays est passé de la 130eme place mondiale à la 68e selon le classement Doing Business. Devenant la première puissance économique d’Afrique du Nord et la troisième d’Afrique.

Sur la seule année 2016, le pays a gagné trois places au niveau de l’indicateur de création d’entreprises, en particulier grâce à sa mesure de simplification et de réduction du nombre de procédures pour la création d’entreprises.

« Le secteur industriel doit créer un demi-million d’emplois (d’ici 2020), dont la moitié grâce à des investissements directs de l’étranger », avait expliqué le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique marocain, Moulay Hafid Elalamy, lors du lancement plan d’accélération industriel 2014-2020.

Un pari en passe d’être réussi, et que le gouvernement souhaite désormais doubler d’une dimension environnementale en prenant le virage des énergies renouvelables et de la mobilité verte.

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Lynda, journaliste passionnée par l'entrepreneuriat et les nouveaux business, est diplômée de Paris-Sorbonne et formée en Search Marketing. Alliant écriture et optimisation SEO, elle explore les modèles d'affaires émergents et les opportunités du marché. Contact : [email protected].

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