Alors que l’agriculture biologique gagne du terrain en France, et que la pulvérisation chimique diminue, de plus en plus d’agriculteurs doivent trouver des méthodes de remplacement. Ceci passe par l’acquisition de nouveaux engins agricoles adaptés, notamment au niveau du désherbage mécanique. C’est un marché principalement détenu pour l’instant par des sociétés allemandes et autrichiennes, mais où des Français entendent bien se faire une place. Le concepteur et distributeur beauceron d’engins agricoles Agram, par exemple, a annoncé qu’il lancerait ses premières machines de désherbage mécanique dans le courant de l’année 2019. Celles-ci seront destinées à deux types d’exploitations différents : les fermes qui n’utilisent aucun produit chimique, et celles qui travaillent en agriculture raisonnée.
Agriculteurs français : des investissements nécessaires
Ce mouvement vers le bio offre de belles occasions pour les autres sociétés commercialisant des outils de désherbage mécanique comme les herses étrilles, les roues rotatives, les bineuses, classiques en agriculture biologique. Pour les agriculteurs français déjà propriétaires de machines agricoles et désirant se convertir à l’agriculture biologique, de telles acquisitions seront un investissement nécessaire, mais qui viendra s’ajouter au coût d’entretien de leurs machines existantes (notamment le remplacement de leurs pneus agricoles chez Agrizone, ou le remplacement d’autres pièces pour tracteurs ou moissonneuses).
Des robots autonomes polyvalents pour le désherbage
Une autre option est l’utilisation de robots autonomes polyvalents, capables d’assurer le désherbage et d’autres travaux. C’est le pari qu’a fait la jeune start-up Naïo Technologies, à Toulouse, en développant trois types de robots de désherbage et enjambeurs, y compris pour la vigne. Son centième robot Oz, conçu pour les cultures maraîchères, a été livré en février dernier.
En France, les grandes cultures bio devraient doubler d’ici à 2022. Ceci s’inscrit dans un mouvement plus vaste : le marché bio européen a été multiplié par trois entre 2004 et 2017. Le désherbage mécanique a de beaux jours devant lui.