La CEDEAO a levé, dimanche à Accra, les sanctions commerciales et financières imposées au Mali depuis janvier 2022. Cette décision intervient deux semaines après la promulgation de la loi électorale par le chef de la junte Assimi Goita. Pour Aliou Diallo, président-d’honneur d’ADP-Maliba, elle marque le début du retour du Mali dans le concert des nations.
Réunis à Accra (Ghana), le dimanche 3 juillet 2022, les présidents et chefs de gouvernement de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont choisi de lever les sanctions économiques imposées au Mali depuis janvier 2022 pour non-respect du calendrier électoral. Mais ils maintiennent les mesures individuelles et la suspension du pays de ses organes jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel. Par ailleurs, ils rappellent que les militaires de la junte ne peuvent pas être candidats à l’élection présidentielle, conformément à la charte de la transition.
Vers une possible candidature du colonel assimi goita
Pourtant, la loi électorale promulguée par la junte, le 24 juin dernier, donne le droit à tous les Maliens de se présenter à la prochaine élection présidentielle prévue en février 2024, y compris les militaires. Ce qui rend possible une candidature du Colonel Assimi Goita. Il s’agit là d’un potentiel nouveau point de discorde entre Bamako et Abuja qui réclame un retour des civils au pouvoir. Pour l’heure, on retient l’essentiel : la levée des sanctions. Celle-ci est saluée par l’ensemble des acteurs politiques maliens, dont Aliou Diallo, le président de l’ADP-Maliba, l’un des plus importants partis politiques actuels du Mali.
« Le Mali peut tanguer mais ne chavirera jamais »
Dans une déclaration publiée le lundi 4 juin 2022, l’homme d’affaires exprime sa satisfaction après la suspension « des sanctions injustes qui frappaient [le] brave et résilient peuple [malien] depuis près de six mois ». Pour lui, « cette mesure de la CEDEAO consacre un début du retour de [son] pays dans le giron de la communauté internationale où il doit reprendre toute sa place historique et légitime ». Avec le nouveau chronogramme des élections, l’entrepreneur dit être aussi confiant en l’avenir de son « cher Mali qui peut tanguer mais ne chavirera jamais ».
Un visionnaire et un philanthrope
Le nouveau calendrier électoral fixe le référendum constitutionnel à mars 2023, et les législatives entre octobre et novembre 2023. Quant à la présidentielle, elle interviendra en janvier et février 2024. Après son bon score à la présidentielle en 2018, Aliou Diallo espère parvenir au palais de Koulouba dans moins de deux ans. Pour ce scrutin, certains sondages le donnaient favori il y a quelques mois.
Si les lignes ont dû bouger dernièrement, sa popularité semble intacte auprès des Maliens. En témoigne l’adhésion de nombreux partis à sa formation politique. Ces leaders disent avoir été séduits par son patriotisme sans limite, sa vision politique et sa philanthropie de longue date. Celle-ci s’incarne dans sa Fondation Maliba, qui améliore les conditions de vie de ses compatriotes depuis plusieurs années. Quant à sa vision politique, elle s’exprime dans son ambitieux Plan Marshall pour le Mali.