Le gouvernement français, par l’intermédiaire de Gabriel Attal, cherche à introduire l’intelligence artificielle dans l’organisation du secteur public dans le but de simplifier et débureaucratiser les services administratifs. Le cœur de ce projet repose sur Albert, une IA ‘made in France’.
L’IA au service du public
L’idée de Gabriel Attal, qu’il a révélée lors d’une visite dans les Hauts-de-Seine le 23 avril 2024, est d’utiliser l’IA pour améliorer le fonctionnement des services publics. L’intention est de se servir de l’intelligence artificielle pour rendre les services publics plus accessibles et plus compréhensibles pour les citoyens. Cette proposition repose essentiellement sur l’automatisation des réponses aux demandes de renseignements administratifs, facilitant ainsi la vie des citoyens et des agents bureaucratiques.
Albert : une IA souveraine
La particularité de ce projet réside dans son choix technologique. Au lieu de se tourner vers des IA étrangères, le gouvernement français a décidé d’utiliser Albert, une IA souveraine, développée par la Direction interministérielle du numérique (DINUM). Ce choix s’inscrit dans une volonté d’indépendance technologique tout en garantissant un niveau de sécurité élevé pour les informations sensibles gérées par l’administration.
Facilitation et humanisation des services
L’objectif de cette initiative n’est pas de remplacer les agents publics par des IA, mais plutôt de leur donner des outils pour améliorer leur efficacité et leur productivité. En confiant certaines tâches répétitives à l’IA, on libère du temps pour les agents publics qui peuvent ainsi se concentrer sur des tâches plus complexes nécessitant un réel contact humain. Selon Gabriel Attal, cette nouvelle organisation permettrait de « remettre de l’humain au cœur des services publics ».
Le passé et le futur de l’IA dans le secteur public
L’utilisation de l’IA dans la fonction publique n’est pas nouvelle. En 2023, le fisc français a utilisé cette technologie pour débusquer des piscines non déclarées à partir d’images satellites. C’est également le cas des Caisses d’allocations familiales qui ont utilisé l’IA pour trier les dossiers des allocataires. En revanche, l’ambition affichée par Gabriel Attal est beaucoup plus importante. Pour lui, le futur de l’administration française réside dans ses possibilités d’automatisation apportées par l’IA.
L’intelligence artificielle a donc le potentiel de transformer en profondeur nos services publics. Mais qu’en est-il des risques ? Comment garantir que cette technologie sera utilisée de manière éthique et responsable? Quelle place l’humain occupera-t-il à l’ère de l’automatisation de la fonction publique ?