En cinq ans, les initiatives françaises en matière de deeptech ont donné naissance à plus de 1 300 entreprises. Ce grand bond en avant pour la recherche fondamentale au service du Business trouve ses fondations dans le plan Deeptech de 2019 et le financement de France 2030.
De l’idée à la réalité
Émergeant de l’intersection entre la recherche académique et le domaine entrepreneurial, les startups deeptech ont, pour l’essentiel, centré leurs efforts autour des domaines stratégiques tels que la santé, l’énergie, l’agroalimentaire, la climatologie, l’IA et le quantique. La tendance est claire : la recherche fondamentale a donné naissance à de véritables perspectives d’affaires.
Quand les résultats sont visibles
En cinq ans, la France a vu la création de plus de 1 300 entreprises deeptech. Les effets régénérateurs de ces initiatives se font ressentir au niveau local et national, avec entre autres la réhabilitation de 117 anciens sites industriels et la construction de 26 nouveaux. Ce nouvel essor industriel s’est soldé par un renforcement notable des écosystèmes locaux.
Sous le feu des projecteurs : quelques exemples de réussites
Parmi les succès notables du secteur deeptech en France, trois entreprises se distinguent particulièrement : Verkor, Amolyt Pharma et Weenat. Verkor, spécialisée dans la production de batteries pour voitures électriques, a levé 2 Md € en 2023. Amolyt Pharma, pour sa part, a bénéficié de 125 M € pour développer des traitements contre les maladies endocriniennes rares avant d’être rachetée par AstraZeneca. Enfin, Weenat, qui exploite les données agronomiques, pédologiques et météorologiques pour soutenir les agriculteurs face aux aléas climatiques, a récemment levé 8,5 millions d’euros.
Rebondissements et perspectives d’avenir
Face à l’augmentation massive des investissements en deeptech, à hauteur de 4,1 Md € en 2023, soit une hausse de 38 % par rapport à 2022, la France se hisse au deuxième rang des investissements en deeptech en Europe, juste derrière le Royaume-Uni. Cet élan est en partie alimenté par les 29 Pôles Universitaires d’Innovation et la Bourse French Tech LAB, mis en place pour encourager la collaboration entre chercheurs et entrepreneurs.
En témoigne l’émergence de nouvelles entreprises prometteuses comme Lhyfe, spécialisée dans l’hydrogène, ROSI Solar, dans le solaire, Pasqal et Quandela dans le domaine du quantique, ou encore Mistral AI dans l’IA.
Au vu de ces réussites, force est de constater que la dynamique d’innovation impulsée par le plan Deeptech a renforcé les liens entre le monde académique et le monde de l’entreprise. C’est une tendance positive qui semble s’annoncer, malgré le contexte économique toujours fluctuant. Mais la question qui se pose est la suivante : cette ascension époustouflante de la deeptech en France peut-elle se maintenir et marquer le paysage entrepreneurial du pays dans la durée ?
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