Se conciliant les faveurs de l’Intelligence Artificielle (IA), des chercheurs ont réussi à déceler près de 30 000 astéroïdes avec un degré de menace pour notre planète. Cette trouvaille majeure s’est faite grâce à une utilisation ingénieuse de données existantes, en la revamant à travers un algorithme révolutionnaire.
Quand l’IA vient en aide à l’astrophysique
L’Intelligence Artificielle a déjà démontré son utilité dans une variété de domaines. Désormais, elle offre ses services à l’astrophysique, avec des résultats assez remarquables. Malgré les controverses qui entourent son utilisation, par exemple en reconnaissance faciale ou dans l’automatisation de certains emplois, il n’y a pas d’objection à son usage dans la recherche spatiale. L’Asteroid Institute, associé à Google Cloud, a fait avancer à pas de géant l’identification d’astéroïdes en utilisant l’IA. C’est une véritable révolution dans la cartographe spatiale ainsi que pour la prévention contre les risques de collisions avec la Terre.
Un gigantesque puzzle céleste
C’est grâce à l’exploitation des ressources technologiques de Google Cloud et aux algorithmes ingénieux mis au point par les chercheurs de l’Asteroid Institute et de l’université de Washington que cette prouesse a été réalisée. Le défi était d’identifier 4 milliards d’objets célestes répertoriés dans le NOIRLab Source Catalog Data Release 2 (NSC DR2). Il s’est donc agi de faire correspondre tous ces objets à une vaste base de données existantes, plutôt que de recourir à de nouvelles observations du ciel. Le résultat ? L’identification de 100 astéroïdes géocroiseurs à la trajectoire touche de près celle de la Terre, une menace potentielle si leur diamètre dépasse 140 mètres.
L’algorithme THOR et son rôle
L’IA n’est pas seulement utilisée pour identifier les astéroïdes. Elle joue aussi un rôle prépondérant dans leur vérification. Pour cela, l’Asteroid Institute utilise un tout nouvel algorithme baptisé Tracklet-less Heliocentric Orbit Recovery (THOR). Ce dernier est capable de projeter des orbites théoriques à partir de millions de points lumineux en mouvement observés, puis de relier ces points à de véritables orbites physiques. Grâce à l’IA, le processus de vérification pourrait être essentiellement automatisé, réduisant considérablement le besoin d’une intervention humaine.
Futurs projets et avancées notables
L’Asteroid Institute ne compte pas en rester là. Le catalogue massif du NSC DR2 n’est que le début d’une série de projets d’analyse. Le plus ambitieux devrait voir le jour en 2025, après la mise en service de l’Observatoire Vera C. Rubin au Chili. L’objectif est de traiter les ensembles de données au fur et à mesure qu’ils sont disponibles, pour identifier de nouveaux astéroïdes le plus rapidement possible. Pourtant, la question se pose : sommes-nous prêts à faire face à la menace potentielle que ces astéroïdes pourraient poser à la Terre ?