Malgré un optimisme affiché par les professionnels de l’immobilier, une proportion notable de propriétés stagnent sur le marché. Les habitudes des acheteurs ont évolué et impactent la dynamique commerciale.

Une course vers la qualité sur un marché immobilier en mutation

Depuis l’an passé, les transactions immobilières ont augmenté, mais pas de la manière que l’on pourrait attendre. Les potentiels acheteurs sont devenus plus sélectifs. Selon Homeloop, un acteur majeur de la vente immobilière instantanée, les clients effectuent désormais deux fois plus de visites avant de s’engager à un achat qu’ils ne le faisaient auparavant.
Sébastien Kuperfis, responsable des agences Junot, explique que cette évolution des comportements est motivée par une peur des acheteurs d’en payer trop. Pour eux, l’objectif est clair : privilégier la qualité. Cette « course à la qualité » a donc un impact sur la vente de certains biens.

Le défi de la vente de biens situés dans des zones à problèmes

Il existe une catégorie de logements qui connaît des difficultés à trouver preneur. Il s’agit notamment des propriétés situées dans des quartiers problématiques, ou bien des logements sombres, exposés à des nuisances sonores. Les appartements situés au rez-de-chaussée ou au premier étage ont comparativement plus de mal à se vendre.

Prenons l’exemple de Paris : un appartement familial haut de gamme près de l’avenue Victor-Hugo, autrefois un investissement sûr, reste invendu depuis plusieurs mois. Il est situé au premier étage, un critère qui a apparemment suffi à dissuader les acheteurs potentiels. Malgré un prix considéré comme raisonnable pour le quartier (12 500 euros le mètre carré), l’habitation peine à trouver preneur.

Un autre appartement, situé au troisième étage dans le 10e arrondissement et aux abords de la gare du Nord, subit un sort similaire en dépit de son cachet.

L’influence des travaux sur la dynamique d’achat

De surcroît, il semblerait que les acheteurs sont de plus en plus réticents à l’idée de prendre en charge des travaux après l’achat. Selon Julien Haussy, fondateur des agences Espaces Atypiques, cela a toujours été le cas mais cette tendance s’est accentuée récemment. Des pièces nécessitant une rénovation importante, comme une salle de bains ou une cuisine, peuvent ainsi retarder, voire empêcher, la vente d’une maison.

Réflexions sur le futur du marché immobilier

Alors, que nous réserve l’avenir en termes de tendances immobilières ? Il semble que les exigences des acheteurs ne cessent d’évoluer, entrainant une mutation constante du marché immobilier. Face à ces nouvelles aspirations, les vendeurs doivent rapidement s’adapter pour ne pas voir leurs biens rester invendus trop longtemps.

De plus en plus, les potentiels acheteurs cherchent des maisons qui correspondent exactement à leurs besoins et à leurs désirs : ils privilégient les quartiers paisibles, les étages élevés, les logements lumineux et prêts à être habités.

Face à ces nouvelles exigences, quelle sera la réaction des professionnels du secteur ? Parviendront-ils à s’adapter à cette nouvelle réalité du marché immobilier ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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