Les échecs dans l’éducation sont désormais confrontés à une nouvelle réalité : l’innovation. Qu’il s’agisse de l’intelligence artificielle ou de la technologie, plusieurs entreprises ont pour ambition de transformer le système éducatif traditionnel français et de le rendre attrayant pour les étudiants.

Le numérique au service des fondamentaux

Les résultats PISA de la France démontrent un niveau inquiétant, en particulier dans les maths puisqu’elle se situe à la 23e place sur 79 pays. Pour remédier à ces failles, le Ministère de l’Éducation nationale a initié en 2021 un partenariat stratégique pour l’innovation en intelligence artificielle (P2IA). L’initiative vise à enrichir l’apprentissage avec des applications numériques sophistiquées pour les enseignants.

Linnovation au service de léducation

Des entreprises comme Lalilo, par exemple, fournissent une plateforme d’apprentissage adaptative qui cible l’enseignement du français pour les cycles 2 et 3 (du CP à la sixième). Grâce à la technologie de reconnaissance vocale, les étudiants reçoivent un entrainement personnalisé qui se base sur leurs progressions.

Mathia, une autre application, utilise une interface ludique pour faciliter l’apprentissage des mathématiques. Ces deux exemples soulignent l’émergence d’une intelligence artificielle dédiée à l’éducation, qui adapte le niveau et le rythme d’apprentissage aux besoins spécifiques de chaque élève.

L’importance des soft skills

Les compétences traditionnelles comme le français et les maths sont sans doute cruciales, cependant, avec la rapidité des changements actuels, des compétences supplémentaires se trouvent indispensables. Selon une étude de Dell et de l’Institute for the Future, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. Afin de préparer les étudiants à ces changements, des compétences psychosociales telles que l’esprit critique, la confiance en soi et la collaboration sont essentielles.

La startup Soft kids tire son épingle du jeu en offrant des activités en ligne et hors ligne pour développer ces compétences chez les élèves. Actuellement, elle accompagne près de 500 000 élèves et a obtenu la reconnaissance de l’éducation nationale pour son apport innovant.

Enfant acteur de numérique

Être apte à utiliser la technologie n’est plus une exception, c’est une compétence indispensable. Des entreprises comme Magic Makers le comprennent parfaitement et offrent des ateliers pour les enfants de 7 à 17 ans afin de leur enseigner le codage et d’autres compétences numériques.

Les jeunes apprennent à créer des sites web, à programmer dans Minecraft, à expérimenter l’intelligence artificielle et à concevoir des jeux vidéo en 3D. Avec l’appui de l’éducation nationale, plus de soixante mille enfants ont pu enrichir leurs connaissances en technologie grâce à ces ateliers.

La tâche à accomplir

Malgré ces avancées, beaucoup reste à faire. Il s’agit en particulier d’offrir une preuve concrète de l’efficacité de ces nouvelles approches et de garantir une réelle autonomie aux établissements.

Au-delà des élèves et des enseignants, l’autonomie et le financement sont certainement les éléments essentiels d’un système éducatif réussi. Bien qu’il y ait encore du chemin à faire, le potentiel de ces nouvelles entreprises pour créer des changements positifs dans l’enseignement est indéniable. Devons-nous attendre 2030 pour voir l’impact de cette révolution numérique sur l’éducation ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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