La mission Chang’e 6, entreprise par la Chine, prévoit de ramener sur Terre des échantillons de la face cachée de la Lune, avec l’aide d’un outil français. Cette opération spatiale sans précédent marque un progrès significatif dans l’exploration de l’espace et ouvre de nouvelles perspectives pour la compréhension de la Lune.
Un nouveau regard sur la lune
Il n’y a rien de facile dans l’exploration spatiale. L’histoire des programmes lunaires chinois, nomméments Chang’e, est pleine de défis et d’ambitions. Ces missions, qui débutèrent avec les orbiteurs Chang’e 1 et 2 en 2007 et 2010, se sont réalisées à une cadence régulière. Soutenues par des atterrisseurs équipés de rovers, ces voyages lunaires sont des témoignages de l’ingéniosité humaine.
Chang’e 6 est la toute dernière mission, construite comme la réplique de Chang’e 5. Suite au succès de Chang’e 5, qui a ramené sur Terre près de 1 731 g d’échantillons lunaires, Chang’e 6 vise un objectif encore plus ambitieux.
Le rôle de la France
Le rôle de la France dans ce projet dépasse la simple participation. Suite à la visite du président Macron à Pékin en avril 2023, la Chine a fait don de 1,5 g d’échantillons issus de la mission Chang’e 5. Cet échange est bien plus qu’un simple cadeau diplomatique, mais plutôt un témoignage de la collaboration internationale dans le domaine spatial.
La France a été invitée à jouer un rôle clé dans la mission Chang’e 6. Un instrument français nommé DORN (Detection of Outgassing Radon), sera embarqué dans le voyage à la lune. Ce spectromètre alpha va mesurer la décroissance radioactive du radon.
Grâce à la collaboration efficace entre la Chine et la France, la mission Chang’e 6 pourrait permettre de jeter un nouvel éclairage sur notre connaissance de la Lune.
Les objectifs de la mission
Chang’e 6 a pour mission de collerter des échantillons de la face cachée de la lune, une première mondiale. Ces échantillons sont constitués de matériel de la croûte, des basaltes issus du volcanisme lunaire et des éléments provenant potentiellement du manteau lunaire. Avec ces informations, il sera possible de comprendre la composition de la Lune et la différence entre sa face visible et sa face cachée.
L’un des autres objectifs de la mission est d’améliorer la méthode de datation des surfaces planétaires. Cela aidera les scientifiques à comprendre l’évolution de la Lune et son histoire, ce qui pourrait révolutionner notre compréhension de cet astre fascinant.
La suite de l’aventure
Si la mission Chang’e 6 est une réussite, cela marquera un tournant dans l’exploration de l’espace, permettant aux scientifiques d’en apprendre davantage sur la Lune, notre plus proche voisine. Cela pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles missions d’exploration, tournées vers le pôle Sud de la Lune, où de gros alunisseurs Chang’e 7 et 8 sont prévus.
Dans la continuité de son programme innovant, la Chine prévoit de développer une station de recherche automatisée au pôle Sud de la lune. Appelée ILRS, elle serait ouverte à la coopération internationale et dont l’objectif à terme serait d’accueillir des taïkonautes sur place.
Alors que la mission Chang’e 6 se prépare à un décollage imminent, une question clé se pose: Quelle sera la prochaine étape pour la France et la Chine dans l’exploration lunaire ? Le succès de cette mission changera-t-il notre compréhension de la lune, et pourrions-nous observer de futurs projets de coopération internationale en matière d’exploration spatiale?