Les agents de l’administration française pourrait bien voir leur quotidien bouleversé avec l’intégration de plus en plus poussée de l’intelligence artificielle (IA) dans les services publics. Une innovation qui soulève des interrogations.
Une automatisation désirée
Depuis plusieurs mois, l’intelligence artificielle fait l’objet de nombreuses expérimentations au sein des services publics français. C’est l’une des grandes annonces faites par le premier ministre, Gabriel Attal, lors du dernier Comité interministériel de la transformation publique. Une orientation qui s’inscrit dans une volonté affirmée de faire de la France un leader mondial dans le domaine de l’IA.
Le gouvernement compte ainsi sur l’IA pour être un précieux allié, capable de simplifier considérablement les démarches des citoyens. Qu’il s’agisse d’automatiser le dépôt de plaintes, d’assister les agents des services fiscaux ou encore de pré-instruire des projets d’implantation de parcs éoliens, l’intelligence artificielle pourrait répondre à de nombreuses attentes. Mais quels seront les impacts réels pour les agents de l’administration ?
Un outil pour « faciliter la vie »
L’intelligence artificielle à l’administration est présentée comme une clé pour « faciliter la vie des Français ». Un argument repris par Gabriel Attal, qui a insisté sur le fait que l’IA avançait en faveur des citoyens. En utilisant des systèmes d’apprentissage automatique et d’analyse de données complexes, l’IA pourrait permettre d’améliorer l’efficacité et l’accessibilité des services publics.
Mais pour les agents de l’administration, l’intégration de l’intelligence artificielle pourrait également signifier des changements importants dans leur travail quotidien. Si certaines tâches pourraient être facilitées, d’autres pourraient se voir automatisées, créant ainsi un nouvel environnement de travail.
Intelligence artificielle : un atout ou une menace pour les agents ?
Malgré les promesses d’une administration plus fluide et efficace grâce à l’IA, des interrogations demeurent quant aux impacts sur le quotidien des agents de l’administration. Les optimistes y voient l’occasion d’améliorer l’efficacité et de réduire la charge de travail répétitif. Pour eux, l’IA pourrait être un outil qui permettrait aux agents de se concentrer sur les tâches à plus haute valeur ajoutée.
Cependant, d’autres sont plus sceptiques et craignent une automatisation excessive. l’IA pourrait en effet menacer certains emplois, notamment ceux qui sont basés sur la réalisation de tâches répétitives. La question se pose d’un équilibre à trouver entre optimisation des services et préservation des emplois.
Des défis à relever
Plusieurs défis se posent néanmoins à propos de la mise en place de l’IA dans les services publics, autant sur le plan technique que sur le plan social. Il s’agit notamment des questions de respect de la vie privée, de sécurité des données, de transparence et de confiance dans le traitement informatisé des demandes.
Au-delà de ces enjeux, les agents de l’administration pourraient également voir leur rôle évoluer. Ainsi, ils devront sans doute se familiariser avec de nouvelles compétences pour travailler main dans la main avec ces outils technologiques.
Alors, l’intelligence artificielle représente-t-elle une véritable opportunité pour les services publics et leurs agents ? Ou au contraire une menace, source d’incertitudes et de bouleversements ?
Déjà que l’administration ne sait plus lire, ni écrire pour répondre a des questions claires, l’IA terminera le travail de deshumanisation