Avant de signer un contrat de travail, notamment un Contrat à Durée Déterminée (CDD), il est crucial de vérifier un détail fondamental : l’indemnité de fin de contrat. Selon les conventions collectives, celle-ci peut varier. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas être lésé.
Enjeu de l’indemnité de fin de contrat dans les CDD
Si un dicton populaire affirme que « le diable se cache dans les détails », cela peut être particulièrement vrai en matière de contrat de travail. En effet, certains détails législatifs, semble-t-il insignifiants, peuvent s’avérer préjudiciables pour l’employé. L’un de ces détails est l’indemnité de fin de contrat, souvent désignée sous le terme de « prime de précarité ».
Un montant généralement égal à 10% du brut total…
En règle générale, lorsque le CDD prend fin et n’est pas renouvelé, le salarié perçoit, en plus de son dernier salaire, une indemnité de fin de contrat. Son montant est souvent considéré comme équivalent à 10% du montant brut total perçu par l’employé au cours de son CDD. Cependant, bien que cette règle semble bien établie, elle n’est pas infaillible et certaines entreprises tirent avantage des dérogations existantes.
Mais qui peut baisser jusqu’à 6%
En effet, en fonction des conventions collectives, un autre calcul peut s’appliquer. Ainsi, dans certaines entreprises, cette indemnité peut n’atteindre que 6% du montant brut total perçu par l’employé. Cette réduction peut signifier pour le salarié une perte de plusieurs centaines d’euros, un manque non négligeable pour qui se retrouve soudainement sans emploi.
Toutefois, pour «compenser» ce manque à gagner, certaines entreprises offrent à leur ex-salarié un bilan de compétences et un accès facilité à la formation professionnelle. Mais ces dispositions compensatoires suffisent-elles à compenser la perte financière ?
Un détail à vérifier avant signature
Pour éviter cette situation, il est recommandé de se renseigner en amont sur la convention collective appliquée par l’entreprise et le secteur d’activité. Cette information, qui figure également sur le contrat de travail, peut être demandée lors de l’entretien d’embauche. Par ailleurs, des outils en ligne comme le site gouvernemental « Code du travail numérique » peuvent donner des indications précieuses.
Ainsi, pour certains métiers liés à la convention collective des « Prestataires de services dans le domaine du secteur tertiaire », cette indemnité de fin de contrat peut être réduite. En sont concernés les standardistes, agents et hôtesses d’accueil, certains employés administratifs, secrétaires et commerciaux.
Au-delà du contrat de travail, les détails comme celui de l’indemnité de fin de contrat peuvent faire une différence significative pour l’employé. Il convient donc de les vérifier avec précision pour éviter les éventuelles déconvenues. Et vous, quels détails vérifiez-vous avant la signature d’un contrat de travail ?