La capitale française se prépare à accueillir la septième édition du Printemps asiatique, une manifestation qui a su s’imposer comme une référence incontournable dans le calendrier des amateurs d’art asiatique. Christophe Hioco, président de l’événement, souligne que ce rendez-vous est désormais gravé dans les esprits comme un indicateur majeur du marché parisien. Le programme de cette édition promet d’attirer les collectionneurs et passionnés grâce à une diversité et une qualité des œuvres présentées.
Dès le 6 juin, seize galeries françaises et internationales investiront la Pagode, un bâtiment d’inspiration chinoise niché près du parc Monceau. Les visiteurs y découvriront une riche collection de statues gréco-bouddhiques du Gandhara, des paravents japonais, des bouddhas chinois, des bronzes tibétains, des porcelaines de Chine, ainsi que des objets rares tels que des boîtes en laque précieuses et des vases en bronze du Japon. Les dieux et apsaras indiens et les visages d’Angkor seront également à l’honneur.
Ces objets impériaux que les milliardaires se disputent
Les enchères d’art asiatique voient parfois des sommes faramineuses s’échanger pour des pièces exceptionnelles. Une peinture sur soie intitulée Le Jeu de cartes du vietnamien Thang Tran Phenh s’est vendue à 780 000 euros. Une console chinoise du XVIIIe siècle en laque ornée d’un dragon a trouvé preneur pour 524 800 euros. Quant à un vase chinois en porcelaine bleu et blanc, il a été adjugé à 9 millions d’euros. Ces sommes impressionnantes concernent principalement les porcelaines, bronzes, et jades chinois d’origine impériale, et ces trésors suscitent une vive compétition parmi les milliardaires chinois.
Les œuvres des artistes vietnamiens issus de l’École des beaux-arts de Hanoï connaissent également une forte hausse de leurs prix. Les créations de Vu Cao Dam, Thang Tran Phenh, Mai-Thu et Lé Phô, qui ont principalement œuvré en France, sont particulièrement prisées. Les collectionneurs Indochinois n’hésitent pas à investir des fortunes pour s’approprier ces œuvres. Un phénomène qui témoigne de l’intérêt grandissant pour l’art vietnamien historique et contemporain.
Des chefs-d’œuvre pour le prix d’une Tesla
Si certaines œuvres atteignent des pris records, l’art d’autres pays asiatiques reste plus abordable. Les artefacts japonais, tels que des netsuke et des inros de grande qualité, ou encore des estampes colorées, peuvent être acquis pour moins de 2000 euros. Les porcelaines de Nabeshima sont accessibles à partir de 1000 euros. Des découvertes dignes des plus grandes collections, comme un bouddha Amida en bois laqué de la période Kamakura, adjudgé pour 40 950 euros, attestent de la diversité du marché.
Les mêmes gammes de prix se retrouvent pour les productions artistiques de l’Inde, du Pakistan, de l’Afghanistan, et autres pays d’Asie du Sud-Est. Certaines pièces, d’exception, notamment un bouddha sino-tibétain de la dynastie Ming, peuvent néanmoins atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros. _Cela démontre la variété des opportunités d’acquisition_ et l’accessibilité plus large de l’art asiatique comparé aux créations chinoises impériales très prisées.
Sujet | Détail |
---|---|
🖼️ Œuvres impériales | Porcelaines, bronzes, jades, provenance impériale |
🎨 Artistes vietnamiens | Thang Tran Phenh, Vu Cao Dam, Mai-Thu |
🗾 Artefacts japonais | netsuke, inros, estampes |
💎 Arts asiatiques abordables | Objets de l’Inde, Pakistan, Afghanistan |
Les précautions à prendre pour acquérir des trésors asiatiques
Éviter les plateformes de vente généralistes demeure crucial lorsque l’on souhaite acquérir des œuvres d’art asiatique. Les faux y prolifèrent, et ces canaux sont également souvent utilisés pour écouler des objets volés issus de pillages récents. _Préférez passer par des marchands établis ou des maisons d’enchères reconnues_ afin de garantir l’authenticité et la provenance des objets.
Pour ceux qui possèdent des objets hérités de leurs ancêtres mais ne se considèrent pas comme collectionneurs, la vente peut être une option lucrative. De nombreuses personnes, informées par exemple par la spécialiste Charlotte Aguttes-Reynier, ont vendu des œuvres significatives et obtenu des sommes agréablement surprenantes.
- Inspecter la provenance des objets
- Consulter des experts reconnus
- Privilégier des galeries et maisons d’enchères respectées
L’édition 2023 du Printemps asiatique à Paris promet une immersion fascinante dans la diversité et la richesse de l’art asiatique. Que vous soyez collectionneur aguerri ou simplement curieux, l’événement offre une occasion unique de découvrir des trésors culturels inestimables. Peut-être cela vous donnera-t-il envie de vous lancer dans une aventure artistique fascinante. Alors, entrez-vous la collection d’art asiatique ?
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