Les voitures hybrides rechargeables représentent un compromis entre les véhicules à essence et les voitures 100 % électriques. Leur popularité repose en grande partie sur leur flexibilité, permettant aux conducteurs de bénéficier d’une autonomie supplémentaire grâce à une batterie électrique tout en gardant un moteur thermique en backup. Cependant, une nouvelle décision de l’Union européenne pourrait bien sceller leur sort.
Une motorisation controversée
Les voitures hybrides rechargeables (PHEV) offrent l’avantage de ne pas dépendre exclusivement des bornes de recharge. Cela semble idéal, mais de nombreux conducteurs ne rechargent pas leurs véhicules régulièrement. Cette mauvaise pratique a des répercussions environnementales, comme l’a souligné l’ONG Transport & Environment. Une étude de la Commission européenne a confirmé que les PHEV sont souvent plus polluants que prévu.
La plupart de ces véhicules sont achetés par des entreprises pour remplir des quotas de véhicules électrifiés et éviter de payer la taxe sur les voitures de sociétés (TVS). Cependant, les employés ne disposent souvent pas des infrastructures nécessaires pour recharger quotidiennement. Cette situation a alerté les autorités européennes, qui souhaitent désormais mettre fin à ces dérives afin de protéger l’environnement.
Une réglementation plus stricte dès 2025
L’Union européenne prévoit de changer la réglementation des hybrides rechargeables. Dès 2025, les émissions officielles des modèles PHEV pourraient doubler, voire tripler. En effet, les nouvelles mesures tiendront compte de l’utilisation électrique réelle des véhicules, contrairement au cycle WLTP actuel basé sur des conditions de test idéales. Ce changement pourrait drastiquement modifier le paysage automobile.
Dans une étude récente, Bruxelles a identifié que les hybrides rechargeables consomment en réalité 3,5 fois plus que les valeurs d’homologation. Cela affecte directement les émissions de CO2, qui atteignent en moyenne 139,4 g/km pour les PHEV, contre seulement 9 g/km pour les modèles électriques. Cette prise de conscience pousse l’Union européenne à agir pour limiter ces excès.
Quel avenir pour les hybrides rechargeables?
Une étude de l’ICCT (International Council for Clean Transportation) publiée fin 2022 a révélé qu’une BMW X1 xDrive25e passerait de 46 à 96 g/km dès l’année prochaine, et pourrait même atteindre 122 g/km en 2027 avec des critères plus stricts. Ces nouvelles normes imposeront une diminution de la part des PHEV, censés fonctionner principalement en mode électrique mais peinant à atteindre des performances respectables.
Avec la volonté de l’Union européenne de bannir les voitures thermiques d’ici 2035, les hybrides rechargeables semblent destinées à disparaître. Les ventes de PHEV sont en baisse depuis plusieurs années, et les politiques publiques visent à réduire encore leur présence sur le marché. Leurs jours sont peut-être comptés, mais rien n’est encore définitif.
🔍 Récapitulatif | Détails |
---|---|
🚗 Utilisation réelle | 3.5 fois plus polluante que l’homologation |
🌡️ Changement réglementaire | Emissions officielles doublées dès 2025 |
📉 Baisse des ventes | Déclin constant des PHEV |
La Commission européenne ne compte pas laisser passer ce problème. Le but est clair : les voitures responsables des émissions excessives doivent évoluer ou être progressivement éliminées. L’approche actuelle se base sur des chiffres qui sous-estiment largement l’impact environnemental réel des PHEV.
- Véhicules hybrides mal utilisés
- Initiatives législatives de l’UE
- Conséquences pour les consommateurs
La question de la pérennité des voitures hybrides rechargeables n’est pas seulement technique, mais également économique et législative. Les constructeurs devront-ils réorienter leurs stratégies vers des solutions plus propres et plus durables, laissant derrière eux cette technologie transitoire ? L’industrie automobile européenne est à un tournant crucial. Quelle sera l’issue de cette adaptation ?