Airbus a récemment levé le voile sur son nouveau drone furtif, le Wingman, lors du salon aérospatial ILA à Berlin, suscitant un grand intérêt tant du public que des professionnels du secteur. Alors que les visiteurs pouvaient admirer un modèle à taille réelle, ce drone pourrait bien devenir un atout majeur pour l’armée de l’air allemande, la Luftwaffe, d’ici la fin de cette décennie. Ce projet innovant promet de redéfinir les standards des drones de combat, avec des caractéristiques techniques impressionnantes et une polyvalence remarquable.
Des caractéristiques techniques uniques
Le Wingman affiche des dimensions notables avec une envergure de 11,88 mètres et une longueur de 15,54 mètres. Ce drone révolutionnaire ne se contente pas de démonstrations esthétiques, mais révèle également une conception tournée vers la performance. Il possède deux baies d’armement internes, intégrant ainsi une capacité offensive tout en conservant une discrétion optimale grâce à des innovations en matière de furtivité.
Selon Michael Schoellhorn, PDG d’Airbus, le drone est propulsé par le turboréacteur Eurojet EJ200, similaire à ceux utilisés sur les Eurofighters. Cependant, le modèle présenté présente une ouverture d’échappement en forme de diamant, une caractéristique qui soulève des interrogations quant à l’intégration du réacteur tout en augmentant sa furtivité. Cette architecture unique pourrait bien réinventer la furtivité dans les conflits aériens futurs.
Polyvalence et missions diversifiées
Équipé de divers capteurs, le Wingman est conçu pour effectuer des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Il peut également être utilisé pour du ciblage. Le modèle propose deux baies d’armement internes dont la capacité et l’armement restent encore confidentiels, mais laissant entrevoir une flexibilité notable pour des missions variées.
Les maquettes et visuels suggèrent que le drone peut être également équipé d’armements externes, permettant une modularité accrue. Parmi les options figurent des bombes guidées Paveway et des missiles air-sol Brimstone, ce qui offre une capacité de charge utile supplémentaire pour des missions où la furtivité n’est pas une exigence.
🚀 | Résumé |
---|---|
✈️ | Dimensions remarquables |
💡 | Propulsion avancée |
🛡️ | Modules de capteurs |
🔫 | Capacité d’armement |
Le design du Wingman inclut une paire de dérives inclinées, une innovation justifiée par Schoellhorn indiquant que le drone doit pouvoir s’adapter aux demandes spécifiques des États. La conception du Wingman s’appuie largement sur les recherches du démonstrateur furtif LOUT présenté en 2019, démontrant l’expérience accumulée par Airbus dans ce domaine spécialisé.
Un partenariat stratégique avec Helsing
Dans le cadre du développement de ce drone, Airbus a conclu un accord de coopération avec Helsing, une entreprise spécialisée dans l’IA et les logiciels de défense. Cette collaboration vise à réduire la charge mentale des pilotes d’Eurofighter, en leur permettant de déléguer certaines tâches aux drones tout en conservant le contrôle global des opérations.
Les drones Wingman pourront ainsi exécuter des missions autonomes basées sur des ordres simples, comme éclairer une zone, délivrer une arme ou intercepter un ennemi. Cette intégration d’intelligence artificielle pourrait transformer la future dynamique des combats, entre automatisation et intervention humaine.
- Conception furtive innovante
- Capacités de mission modulaires
- Collaboration avec des chasseurs de nouvelle génération
- Partenariat stratégique avec Helsing pour l’intégration de l’IA
La capacité du Wingman à accompagner les chasseurs de nouvelle génération, tels que ceux du programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), constitue une avancée notable. Les ambitions d’Airbus pour ce drone mettent en avant une entrée en service prévue pour 2030, soit une décennie avant les nouveaux chasseurs NGF (New Generation Fighters). Le Wingman devra également être compatible avec les Eurofighters EK, dédiés à la guerre électronique, ainsi qu’avec les F-35A.
L’intérêt de la Luftwaffe pour ce drone pourrait se concrétiser par un contrat avec Airbus. Le coût unitaire du Wingman est estimé à environ un tiers de celui d’un chasseur moderne avec équipage, ce qui en ferait une option économiquement stratégique. Quelle sera l’implication de ce drone dans les conflits futurs et comment Airbus parviendra-t-il à transformer cette promesse technologique en réalité opérationnelle ?
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