Résumé :
- Une entreprise propose de « choisir » le QI de son futur enfant
- La technologie utilise des algorithmes prédictifs sophistiqués
- Le service est uniquement accessible aux plus fortunés
- De nombreux pays interdisent cette pratique pour des raisons éthiques
La science n’avait encore jamais permis d’aller aussi loin dans la sélection génétique humaine. Alors que la fécondation in vitro (FIV) est devenue une pratique courante pour aider les couples à concevoir, Heliospect Genomics franchit aujourd’hui une nouvelle frontière en proposant d’analyser et de sélectionner les embryons selon leur potentiel intellectuel futur.
Une technologie qui repousse les limites de la procréation
La prédiction génomique utilisée par Heliospect n’est pas de la simple divination. Cette technologie de pointe repose sur l’analyse approfondie des données génétiques issues de l’UK Biobank, une base de données scientifique de référence. Les algorithmes développés par l’entreprise scrutent des milliers de variants génétiques pour prédire non seulement le potentiel intellectuel, mais également d’autres caractéristiques cruciales.
Les services proposés par l’entreprise ne se limitent pas au QI. Les futurs parents peuvent également obtenir des prédictions sur les risques de maladies potentielles ou encore choisir le sexe de leur futur enfant. Un véritable « menu à la carte » génétique, accessible uniquement à une clientèle privilégiée capable d’en assumer le coût.
Un service qui soulève de nombreuses controverses
Cette avancée technologique ne fait pas l’unanimité, loin de là. Au Royaume-Uni, la législation interdit formellement la sélection d’embryons pour des raisons non médicales. Cette position tranche radicalement avec celle des États-Unis, où Heliospect opère sous des réglementations bien plus souples.
La communauté scientifique s’inquiète particulièrement des implications sociales de cette technologie. Le risque principal ? La création d’une nouvelle forme d’inégalité basée sur la « perfection génétique ». En réservant ces services aux plus fortunés, cette pratique pourrait creuser davantage le fossé entre les classes sociales, instaurant une forme de discrimination génétique jusqu’alors inédite.
Les experts pointent également du doigt les dangers d’une société qui normaliserait la sélection génétique des embryons. Cette quête de la perfection génétique soulève des questions fondamentales sur l’acceptation de la diversité humaine et le respect des différences. Qu’adviendra-t-il des personnes qui ne correspondent pas aux critères de « perfection » établis par ces technologies ?
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