« 100 000 fois moins cher, et pourtant redoutable » : ce radar révolutionnaire traque les drones mieux que les antennes aéroportuaires

Avec la multiplication des drones dans nos cieux, la gestion de l’espace aérien à basse altitude, en particulier dans les zones urbaines, devient un défi de taille. L’incident récent en Californie, où un drone non autorisé a perturbé les opérations de lutte contre les incendies, illustre parfaitement ces défis. Les systèmes radar actuels, bien que performants à haute altitude, ont du mal à détecter les appareils volant à moins de 400 pieds, rendant la surveillance des véhicules aériens sans pilote (UAV) particulièrement complexe. Pour répondre à cette problématique, une équipe de chercheurs de l’Université Brigham Young (BYU) a mis au point une solution innovante.

La révolution économique du radar

Dirigée par le professeur d’ingénierie Cammy Peterson, l’équipe de recherche a développé un réseau de radars à faible coût, capable de fonctionner comme un système de contrôle du trafic aérien spécifiquement pour les drones. Cette approche vise à fournir des capacités de surveillance améliorées dans l’espace aérien à basse altitude, une nécessité croissante face à la prolifération des drones. Plutôt que de s’appuyer sur un système radar de 10 millions de dollars utilisé dans les aéroports, l’équipe travaille avec des unités pouvant être construites pour quelques centaines de dollars seulement. Bien qu’elles puissent manquer de certaines fonctionnalités des systèmes haut de gamme, les données combinées de ces unités peuvent créer un réseau de suivi fiable. Cette innovation permettrait de réduire considérablement les coûts de surveillance tout en améliorant la sécurité.

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Technologie radar à faible coût

La technologie fonctionnant à travers des unités radar interconnectées, chacune orientée vers le ciel pour identifier et suivre les objets en mouvement dans son périmètre. Une fois qu’une unité radar détecte un objet, elle enregistre à la fois la position de l’objet et celle du radar. Ces données sont ensuite converties dans un système de coordonnées globales pour être partagées avec d’autres stations au sol. Ce processus offre une vue cohérente et dynamique du trafic aérien dans les environs. Selon Tim McLain, professeur de mécanique impliqué dans le projet, cette synchronisation est essentielle pour localiser chaque drone dans le ciel, minimisant le risque de collisions. Les chercheurs suggèrent que ces petites unités radars pourraient être installées sur des structures telles que des poteaux lumineux ou des tours de téléphonie mobile, facilitant ainsi un déploiement à grande échelle avec des coûts d’infrastructure minimes.

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Les défis du suivi des drones

Bien que prometteuse, cette technologie n’est pas sans défis. Les facteurs environnementaux ou les perturbations physiques peuvent affecter le positionnement des radars, ce qui nécessite une solution adaptable. L’équipe a ainsi développé une fonction de calibration en ligne permettant aux unités radar de se corriger automatiquement à mesure qu’elles recueillent des données. Brady Anderson, étudiant diplômé et co-auteur, souligne la réactivité du système : en seulement 10 secondes, notre technologie peut s’ajuster à tout changement d’alignement d’une unité radar. Ce processus de calibration rapide, basé sur le modèle mathématique de l’équipe, montre des améliorations significatives en matière de précision de suivi par rapport aux méthodes traditionnelles. Cette capacité d’adaptation est cruciale pour garantir la sécurité des opérations aériennes, surtout dans des environnements dynamiques.

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Les perspectives d’avenir pour le contrôle aérien

Les chercheurs de BYU voient un potentiel immense dans l’adaptabilité de leur système radar. Avec les algorithmes mis en place, ils peuvent interchanger les unités radar selon les besoins et étendre le réseau pour répondre à divers besoins opérationnels au fur et à mesure de l’évolution de la technologie des drones. Alors que l’utilisation des drones continue de croître, des innovations comme ce système de contrôle du trafic aérien pourraient jouer un rôle crucial pour garantir que nos cieux restent sûrs et organisés. Cette technologie pourrait permettre à plusieurs opérateurs, tels que les entreprises de livraison, de partager le même espace aérien sans conflits, assurant ainsi une coexistence harmonieuse.

Avec l’essor des drones dans divers secteurs, comment cette technologie pourrait-elle transformer l’avenir de la gestion de l’espace aérien à basse altitude, et quels autres défis pourrait-elle rencontrer ?

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