EN BREF
  • 🔗 Orano et Navoiyuran signent un partenariat stratégique pour sécuriser l’approvisionnement en uranium de la France.
  • 🌍 L’entrée d’ITOCHU Corporation renforce la dimension internationale du projet et ouvre de nouveaux marchés.
  • ♻️ L’exploitation par lixiviation in situ réduit l’impact environnemental et optimise les pratiques minérales.
  • ⚡ La crise au Niger pousse la France à diversifier ses sources d’uranium face aux défis géopolitiques.

Orano, leader français dans le domaine de l’énergie nucléaire, a récemment signé un partenariat stratégique avec Navoiyuran pour développer le gisement d’uranium de South Djengeldi en Ouzbékistan. Ce projet est crucial pour la France, qui cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en uranium, surtout après la crise au Niger. L’initiative intervient dans un contexte de demande croissante d’uranium, alors que de nombreux pays relancent leurs programmes nucléaires. Cette collaboration promet de renforcer la souveraineté énergétique de la France, tout en s’inscrivant dans une dynamique de coopération internationale.

Les enjeux du partenariat entre Orano et Navoiyuran

La signature de cet accord entre Orano et Navoiyuran marque une étape significative pour la France dans la sécurisation de son approvisionnement en uranium. Le projet South Djengeldi est mené par Nurlikum Mining, une joint-venture entre les deux géants de l’énergie. Bénéficiant des infrastructures de Navoiyuran, cinquième producteur mondial d’uranium, ce partenariat vise une production annuelle de 700 tonnes d’uranium, assurant ainsi l’activité du site pour une décennie. Le programme d’exploration associé pourrait même doubler les ressources minérales disponibles.

La nécessité de diversifier ses sources est devenue une priorité pour la France, surtout après la perte d’un fournisseur clé au Niger. Ce partenariat constitue une réponse stratégique à la crise énergétique mondiale, tout en offrant des opportunités de développement économique pour l’Ouzbékistan. En s’associant à un acteur local, Orano renforce sa présence sur le marché mondial de l’uranium, tout en consolidant sa position en tant qu’acteur incontournable du secteur nucléaire.

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La présence internationale renforcée par ITOCHU Corporation

L’accord entre Orano et Navoiyuran a également permis l’entrée d’ITOCHU Corporation, un acteur majeur japonais, dans le projet. ITOCHU a acquis une participation minoritaire dans la joint-venture, apportant son expertise et sa capacité à ouvrir de nouveaux marchés. Déjà impliquée dans les secteurs de l’énergie et des métaux, cette entreprise japonaise voit dans le nucléaire une solution pour stabiliser l’approvisionnement énergétique de l’archipel, notamment après la crise liée aux prix du gaz et du pétrole.

L’implication d’ITOCHU témoigne de l’envergure internationale du projet et de l’importance du nucléaire dans le mix énergétique mondial. Ce partenariat tripartite illustre la nécessité pour les grandes entreprises de collaborer au-delà des frontières pour relever les défis énergétiques actuels. Avec ce projet, Orano, Navoiyuran et ITOCHU démontrent qu’une coopération globale est possible pour garantir un avenir énergétique durable et sécurisé.

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Une exploitation innovante et respectueuse de l’environnement

Le gisement d’uranium de South Djengeldi sera exploité grâce à une méthode innovante : la lixiviation in situ. Cette technique consiste à injecter une solution dans le sous-sol pour dissoudre l’uranium, qui est ensuite pompé à la surface. Moins coûteuse que les mines à ciel ouvert, elle est également moins destructrice pour l’environnement, limitant l’impact paysager et réduisant les déchets solides.

Cette méthode s’inscrit dans une volonté de pratiques d’extraction plus durables, en ligne avec l’accord-cadre signé entre Orano et l’Ouzbékistan en 2022. En optimisant les méthodes d’extraction, les partenaires cherchent à minimiser l’empreinte écologique tout en maximisant les bénéfices économiques. Ce projet pourrait redéfinir les standards de l’industrie minière et renforcer la position de l’Ouzbékistan sur le marché international de l’uranium.

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Vers une nouvelle géopolitique de l’uranium

La crise au Niger a accéléré la nécessité pour la France de diversifier ses approvisionnements en uranium. En juillet 2023, un coup d’État a bouleversé les relations entre les deux pays, forçant Orano à suspendre ses activités dans le pays. Le Niger, qui fournissait 20 % de l’uranium français, cherche désormais à renégocier ses termes d’exploitation avec de nouveaux partenaires, notamment la Russie et l’Iran.

Cette situation a mis en lumière les défis géopolitiques liés à l’exploitation de l’uranium. Alors que certains pays ferment leurs mines, d’autres, comme l’Ouzbékistan, voient dans leurs ressources une opportunité de poids sur la scène internationale. Le projet Orano-Navoiyuran s’inscrit dans cette dynamique, offrant une alternative viable aux incertitudes géopolitiques tout en contribuant à la transition énergétique mondiale.

Face à ces enjeux énergétiques et géopolitiques majeurs, comment les pays producteurs d’uranium pourront-ils trouver un équilibre entre développement économique et responsabilité environnementale ?

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Jessica, journaliste avec dix ans d’expérience en management et production de contenu, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Curieuse et stratégique, elle analyse les idées de business et les opportunités émergentes, offrant une vision riche et documentée. Contact : [email protected].

38 commentaires
  1. Olivieralpha le

    Bravo à Orano pour cette avancée ! C’est rassurant de savoir que notre approvisionnement en uranium est sécurisé. 😊

  2. audreycristal le

    On parle beaucoup de coopération internationale, mais est-ce que les bénéfices économiques seront partagés équitablement ?

  3. Un contrat n’engage que ceux qui le signent. Regardez ce qui s’est passé au Niger où un changement de pouvoir a annulé le contrat d’Orano.
    Donc, chanter un cocorico ne me semble pas opportun : on a juste restauré l’approvisionnement a court terme, mais sûrement pas le futur, en tout cas pas plus qu’avant.

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