Forensic Architecture utilise les enregistrements vidéos des civils pour cartographier les conflits en analysant les panaches de fumées.
Les Nations Unies exigent des preuves tangibles quand il s’agit d’investiguer sur de possibles crimes de guerre, mais avec plusieurs parties prenantes d’un conflit fournissant des preuves contradictoires, et la nature insécuritaire de l’environnement, se procurer de véritables aperçus peut être problématique. Une équipe basée à l’université de Goldsmith au Royaume-Uni utilise des images d’amateurs pour investiguer.
Forensic Architecture utilise les images de plus en plus répandues sur les réseaux sociaux. En prenant plusieurs angles d’images prises par la population autour d’un endroit donné sur une carte précise de rendu 3D, l’équipe est capable de déterminer où les appareils explosifs ont été utilisés et quels sont leur calibre. Les ressources clés sont les panaches de fumées des explosions qui produisent une forme unique à chaque moment, permettant à l’équipe de les cartographier et d’identifier la fumée au moment exact depuis plusieurs angles de vue, fournissant ainsi un dossier de témoignages pour construire la preuve contre un crime de guerre.
Alors que la méthode de Forensic Architecture a été développée pour valider les atrocités de crime de guerre, les utilisations potentielles dans d’autres zones où les données satellite ne sont pas disponibles sont nombreuses – les sources des feux de forêts pourraient être localisées en se basant sur les panaches de fumée et les éventuels scénarii de mouvements de foule pourraient être repérés avant qu’ils ne surviennent. A quoi d’autre pourrait servir cette technologie ?
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