Vous aimez le poulpe à toutes les sauces ? Ici, vous le trouverez dans un registre un peu Octopussy et 007. Un brin futuriste, Octopus Robots est une start-up qui s’occupe de robotisation pour améliorer les conditions sanitaires de l’élevage… On vous explique tout !
Des robots de décontamination
Le produit commercialisé par Octopus, c’est un robot de décontamination autonome. Ce dernier est proposé aux entreprises, et particulièrement aux géants de l’élevage. Il se veut évolutif. Sont principalement concernées les exploitations de volaille. Ces dernières années, avec différentes vagues de grippe aviaire, on aura pu comprendre tout l’enjeu sanitaire de la décontamination…
L’engin d’Octopus Robots est, bien sûr, motorisé. Ses nombreux capteurs lui permettent de détecter différents éléments. Ses accessoires lui servent notamment à désinfecter ou encore à scarifier le sol. Chaque utilisateur peut dans une certaine mesure le personnaliser. Voici ce dont ce robot est capable :
Le petit robot en question est appelé à un bel avenir. En effet, il pourrait assumer différentes tâches étrangères à l’univers de la volaille. Il pourrait s’agir de désherbage de voies, de désinfection de zones dites « de quarantaine », de surveillance… Actuellement, la création d’Octopus vaut 20 000 euros environ. Un peu plus cher que Baryl, le robot poubelle autonome visible dans certaines gares !
Octopus n’est pas au bord de la mer !
La start-up Octopus Robots est l’un des fleurons de l’innovation dans la région de Cholet, en Maine-et-Loire (49). Face à son concept résolument moderne, clients et commandes sont au rendez-vous. C’est le fruit d’une belle invention, mais aussi d’un travail appliqué de communication et de publicité. En effet, l’entreprise multiplie les expositions et les salons pour se montrer. En 2017, son chiffre d’affaires n’était que de 100 000 euros. En revanche, pour 2018, il devrait avoisiner les 5,3 millions d’euros. C’est un véritable changement d’échelle ! Il était question de cette société sur France Inter l’année dernière :
https://www.youtube.com/watch?v=UtIGZA_ztM0
Le potentiel d’Octopus Robots est énorme, puisque le marché mondial de la volaille représente 100 millions de tonnes. Pour la viande, on ne fait pas mieux : le bovin, second, est presque deux fois moindre ! La proportion de la volaille dans l’alimentaire est appelée à croître, car c’est un élevage rentable consommant relativement peu de ressources. La start-up choletaise bénéficie clairement de l’antériorité dans son segment. De grands noms frappent à sa porte. Ce sont par exemple JBS (brésilien n° 1 mondial de la volaille), mais aussi Tyson Foods et Perdue Farms aux USA.
Pour faire face à la demande et à l’avenir, Octopus Robots va embaucher. Actuellement, son équipement ne compte que 16 salariés. Frédéric Pradelle recherche donc 4 nouveaux ingénieurs et des commerciaux pour la France et l’international. Des commandes pouvant prochainement être conclues concerneraient des centaines de robots. Dans un premier temps, l’assemblage devrait être effectué non loin de Cholet, en attendant que la start-up ouvre ses propres usines à l’étranger sur la base d’imprimantes 3D… Les bureaux vont quant à eux rester à Cholet, rue Saint-Pierre, avec près de 2 500 m². La jeune société devrait ensuite être cotée en bourse afin de lever dans les 26 millions d’euros.
- Site web : http://octopusrobots.com
- Contact : [email protected]
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