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67 millions pour la start-up Symphony !

La symphonie est un genre musical aussi ancien et prodigieux que plaisant. On a depuis l’Antiquité comparé, à juste titre, l’harmonie musicale aux mathématiques. Il est donc assez logique que cette comparaison se soit étendue jusqu’au monde de l’informatique. En tout cas, c’est sous la dénomination commerciale « Symphony » qu’un système de messagerie cryptée performant a été lancé en 2014. Aujourd’hui, la jeune entreprise américaine lève de nouveaux fonds, la somme ayant de quoi donner le vertige à de nombreux entrepreneurs.

Symphony ou la messagerie cryptée de demain

Vous vous souviendrez peut-être de Sesame, une application de messagerie privée dotée d’un assistant numérique, provenant également des États-Unis d’Amérique. Mais la solution Symphony présente un intérêt tout autre. Cette messagerie cryptée s’adresse aux professionnels, d’où son slogan commercial : « The platform that powers work ». Elle était brièvement présentée par son créateur au micro de France Info en 2016 :

Le système en question a déjà convaincu nombre d’entreprises. En effet, ce sont actuellement plus de 300 000 usagers pour 300 firmes environ qui emploient ce service de messagerie cryptée. Ce dernier a notamment le vent en poupe dans l’univers de la finance. Il est très utilisé dans les salles de marché, la confidentialité étant une des clefs de la réussite des traders et autres boursicoteurs. Le journal La Tribune a même pu parler de « Slack des banques ». Toutefois, le but de Symphony est également de toucher le monde de l’assurance, de la santé, de la justice et de la défense. Une liste non exhaustive bien entendu !

L’interface Symphony permet de communiquer et de collaborer en toute sécurité. De nombreux outils et fonctionnalités sont intégrés, avec diverses applications et des ajouts au jour le jour en fonction des besoins du marché et des consommateurs. C’est donc une solution qui s’enrichit sans cesse.

Une Symphony en do majeur

C’est aux États-Unis d’Amérique en 2014 que la start-up Symphony a été créée. Mais elle ne doit pas son existence à un citoyen nord-américain… Non, c’est un Français, un certain David Gurlé, passé par Microsoft puis Skype, qui se trouve derrière le projet. On peut vraiment regretter que son concept n’ait pas été concrétisé depuis la France, mais il faut avouer que son développement aurait probablement été plus long et tortueux, eu égard à l’administration bureaucratique et à la fiscalité de l’Hexagone. C’est en tout cas ce dont semble témoigner la récente levée de fonds de Symphony, tout simplement remarquable : 67 millions de dollars avec plusieurs investisseurs. L’information a été rendue publique par l’entreprise le mardi 10 avril 2018 par l’intermédiaire d’un communiqué de presse. Près de 30 nouveaux salariés devraient être recrutés en conséquence. L’objectif est d’affiner l’usage de l’intelligence artificielle grâce à des recherches plus poussées.

Depuis ses origines, Symphony aura donc levé près de 300 millions en dollars. Parmi les investisseurs, nous trouvons les célèbres établissements bancaires Barclays et CLSA (de Hong Kong), mais aussi la Bpifrance. C’est grâce à cela que l’entreprise emploie en ce début d’année 2018 quasiment 250 individus. On comprendra mieux sa philosophie en écoutant David Gurlé, le fondateur, interrogé pour le magazine Forbes :

À ce jour, la start-up Symphony est déjà devenue une multinationale. Elle dispose de succursales ou de bureaux à Palo Alto en Californie, à New York, à Londres, à Hong Kong, à Singapour, à Stockholm, à Sophia Antipolis (près de Nice, avec bientôt un service de R&D) et à Tokyo. L’ensemble n’est pas coté en bourse mais vaudrait largement plus d’un milliard de dollars. Et ce n’est que le début !

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