Qu’ont en commun les drones, les chiens et les anciens combattants ? Ils ont tous été utilisés dans la lutte contre le braconnage et le trafic d’espèces sauvages, et ont fait la une des journaux en Afrique. Désormais, c’est le tour de l’intelligence artificielle.
Les défenseurs de l’environnement collaborent avec des informaticiens dans l’espoir que la technologie de l’IA puisse les aider à lutter contre les braconniers décimant les populations fauniques mondiales. L’université de Cornell a annoncé cette semaine que son projet « Elephant Listening », qui permet de suivre l’évolution des éléphants dans les zones protégées africaines, a commencé à obtenir des résultats prometteurs.
L’IA pour soutenir des bonnes causes
Ce projet a été réalisé en partenariat avec la start-up PEL, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Cette société a utilisé des dizaines de capteurs acoustiques pour suivre le mouvement des éléphants dans leur habitat naturel. Ils ont pu surveiller à distance les troupeaux d’éléphants situés dans le parc national Nouabalé-Ndoki en République démocratique du Congo.
Voici une vidéo en anglais montrant le potentiel de l’intelligence artificielle :
https://www.youtube.com/watch?v=zUlK5tp0prE
Cette technologie permet d’informer les gardes du parc qui utilisent ces données pour identifier les endroits où les éléphants se rassemblent et les braconniers. Par ailleurs, le processus de collecte des données audio, d’analyse des fichiers et de reporting peut prendre jusqu’à trois ou quatre mois.
L’intelligence artificielle au service de la conservation des animaux
Les personnes en charge de ce projet espèrent utiliser l’apprentissage automatique et les réseaux pour transférer l’accès aux données plus facilement. Cela permet en outre de réduire considérablement le temps nécessaire à l’analyse de celles-ci.
Le directeur de PEL, Peter Wrege, décrit le développement des outils d’IA comme étant essentiel au travail de conservation. Ce projet a duré plus de trois ans. La start-up a été financée récemment par Microsoft. Toutefois, l’utilisation d’outils d’IA a encore beaucoup de chemin à faire pour aider les écologistes et les gardes forestiers à faire face aux problèmes rencontrés sur le terrain.