L’hégémonie américaine sur les nouvelles technologies n’est absolument pas du goût de tout le monde. En tête de peloton des adversaires à la US Tech, se trouvent notamment la Chine qui se prépare à bannir Windows de son territoire. Et la Russie, qui vient de dévoiler Runet son Internet basé sur des infrastructures russes et 100 % propriétaire et dépourvu de tout code étranger. Runet est désormais fonctionnel et devrait être déployé dans les jours à venir.
La Russie se dote d’un Internet propriétaire et non soumis au dictât des USA
C’est par le biais d’un communiqué officiel qu’Alexey Sokolov, le ministre russe des télécommunications a annoncé la finalisation des travaux sur Runet, l’internet russe.
Voici les mots employés par ce dernier pour faire l’annonce de ce qui est la plus grande révolution technologique des 20 dernières années : « Les résultats de ces exercices ont montré qu’aussi bien les autorités que les opérateurs de télécommunications sont prêts à répondre efficacement aux risques et menaces émergents, pour assurer le fonctionnement stable de l’Internet et du réseau de télécommunications unifié en Fédération de Russie ».
C’est le 23 décembre que le communiqué officiel a été publié par le département ministériel de ce dernier, qui rappelle d’ailleurs être en collaboration avec Roskomnadzor, l’équivalent russe de la CNIL, pour un Internet libre et totalement unifié et accessible par tous sur le territoire russe.
Un internet souverain
L’idée de Runet se base sur l’usage d’infrastructures et équipements russes pour un Internet souverain coupé de l’internet mondial, mais suffisamment proche de ce dernier pour faciliter l’usage habituel des services usuels auxquels sont abonnés des millions d’internautes russes.
https://www.youtube.com/watch?v=rYa35GMoOJU
Ainsi, les câbles sous-marins et noeuds auxquels sont connectées les infrastructures russes seront désormais sous le contrôle du gouvernement. Les données des internautes russes seront stockées dans des centres de données basés en Russie et usant de technologies russes. Diverses entreprises ont d’ores et déjà quitté le pays.