ChatGPT est certes une intelligence artificielle, mais elle a définitivement séduit 70% des étudiants de l’université de Caen en France. Elisabeth Schneider, une écrivaine-chercheuse à l’institution, jette un éclairage sur la raison de sa popularité.
Usage de l’intelligence artificielle par les étudiants
Elisabeth Schneider, enseignante-chercheuse à l’université de Caen, offre des informations précieuses sur un phénomène en constante croissance : l’utilisation d’intelligences artificielles (IA) créatives comme ChatGPT par les étudiants. Initialement, le concept d’IA peut sembler sorti d’un film de science-fiction, mais il est en train de devenir une réalité tangible pour de nombreux étudiants à l’université de Caen.
Selon une enquête coorganisée par Schneider, environ 70% des étudiants ont déjà utilisé ChatGPT, une IA générative qui est utilisée pour créer du contenu. Les élèves font appel à cette technologie pour développer des fiches de révision, synthétiser ou même pour obtenir des explications simplifiées de notions complexes.
Il se fait remarquer une augmentation drastique du nombre d’utilisateurs de l’IA, avec une croissance de 40% entre mars et octobre 2023. Sur ce point, l’université prône une position d’ouverture, en n’imposant aucune interdiction à l’usage de l’IA. Les étudiants sont simplement invités à préciser quand et pourquoi ils utilisent ces outils, afin d’en faire un usage réfléchi, principalement destiné à favoriser l’apprentissage.
Perception de l’IA parmi les étudiants et le corps professoral
Alors, comment perçoit-on ce nouvel outil au sein de l’université ? Selon Elisabeth Schneider, l’IA est un outil bénéfique à condition de bien le maîtriser. Plus on se familiarise avec cette technologie, moins on la craint. Son utilisation peut être riche et variée. Schneider considère qu’éviter ou craindre l’IA serait une « erreur, voire une bêtise ». C’est une technologie qui s’inscrit de plus en plus dans notre quotidien et selon elle, il est essentiel de préparer les étudiants à devenir des citoyens avertis.
Le corps professoral n’est pas en reste. Certains enseignants commencent également à utiliser l’IA dans leurs cours. Schneider elle-même l’intègre dans ses sessions de préparation de mémoires, permettant aux étudiants de comparer des ressources scientifiques. Cette adoption de l’IA par les enseignants exige naturellement une dose d’intelligence humaine. Comme le souligne l’éducateur-chercheur, l’IA, tout autant utile soit-elle, présente parfois des défauts, ce qui est rassurant et rappelle le besoin de l’intelligence humaine.
L’enseignante conclut en insistant sur le fait qu’il ne faut vraiment pas passer à côté de cette technologie. Les travaux proposés aux étudiants sont en cours de révision pour mieux tirer parti de l’utilisation de l’IA.
La large adoption de l’IA par les étudiants et le personnel de l’université de Caen fait écho à la croissance sans précédent de cette technologie. Il reste à voir comment cet outil sera intégré de manière plus large dans le système d’éducation. Serons-nous témoins d’une révolution éducative grâce à l’IA ?