En France, le paiement par porte-monnaie électronique a eu du mal à se développer. On peut même dire qu’il n’a fini par passer dans les mœurs que grâce aux smartphones. Aujourd’hui, les pouvoirs publics encouragent volontiers ce mode de paiement plus traçable que l’échange d’espèces. Après la montre connectée, la bague du même genre fait son apparition. Mais connaîtra-t-elle la même montée en puissance ?

Une bague connectée : à quoi bon ?

Aujourd’hui, tout est connecté – ou presque ! De l’ordinateur avec Internet, nous sommes passés au téléphone portable et à la tablette… puis au smartphone et à la montre connectée. Face à une concurrence toujours plus accrue, les différents fabricants concernés redoublent d’inventivité et plusieurs dizaines de modèles inédits paraissent chaque année. C’est ainsi qu’avancent les nouvelles technologies !

Dans ce contexte de quasi-saturation, apparente du moins, comment la bague connectée pourrait-elle s’imposer ? Eh bien, elle a plus d’un argument à faire valoir. Le premier est son très faible encombrement. En effet, qui pourrait prétendre être encombré par son alliance de mariage ? Ensuite, son positionnement à un doigt la rend difficile à voler si on ne l’enlève pas. C’est en quelque sorte une miniaturisation de la montre connectée.

Le logo de la start up corse Icare Technologies

La technologie proposée par la start-up corse Icare Technologies offre de nombreuses possibilités, du paiement électronique (règlement NFC) à l’ouverture de sa serrure de porte ultra-moderne en passant par d’autres types d’identification (comme le démarrage d’une voiture ou l’utilisation d’un poste de travail). Elle peut aussi être un support de traçage, exactement comme les puces dont rêveraient certains États, mais que les hommes ne sont pas – encore – prêts à porter. Le tout se fait sans contact, ce qui limite d’autant les risques de transmissions virales, infectieuses ou bactériologiques. La bague connectée en question s’appelle Aeklys.

De premiers prototypes de ce genre ont été conçus aux USA. L’année 2018 devrait donc être celle où tout se jouera. Plusieurs produits analogues seront présentés au CES de 2018 à Las Vegas. Les Français peuvent donc être très fier d’avoir une entreprise de pointe faisant la course en tête dans ce domaine. Cette dernière se concentrera dans un premier temps sur le paiement sans contact, avant d’ajouter petit à petit de nouvelles options. À terme, on parle de 28 fonctionnalités possibles. Ces règlements électroniques seront hautement sécurisés, pour éviter tout préjudice après un vol, et pourront donc aussi nécessiter l’utilisation d’un smartphone.

Mieux connaître Icare Technologies

Icare Technologies est une start-up dédiée à la technologie miniaturisée. Elle a vu le jour sous la forme d’une SAS à Ajaccio en Corse où se situent toujours ses bureaux. Comptant onze salariés, elle aura mis cinq années pour voir aboutir son projet le plus cher. Mais ce ne sera peut-être que le premier d’un long parcours. Ses inspirations viennent en partie d’Appel Pay et de Paylib. Son président n’est autre que Jérémy Neyrou, l’un de ses co-fondateurs. L’aventure doit également beaucoup à Fabien Raiola.

Voici le trailer proposé par l’entreprise en attendant la commercialisation de son produit innovant prévue pour mars-avril 2018 :

L’enjeu actuel de la jeune société est de trouver toujours plus de banques partenaires pour que son système de règlement NFC finisse par devenir – presque – universel. De fait, Icare Technologies veut que sa trouvaille soit commercialisée par les banques, afin d’inspirer confiance aux Français et aux usagers. Ce serait en effet l’intermédiaire idéal pour une plus large diffusion. A priori, il n’y a aucune raison pour que les enseignes démarchées ne se laissent pas convaincre !

Il devrait y avoir une version à 50 € environ et une autre, plus luxueuse, à 200. En septembre 2017, la presse annonçait la levée de 2,5 millions d’euros par Icare Tech en vue d’accélérer le lancement d’Aeklys. Souhaitons à la start-up de ne pas connaître le même sort que le personnage mythique du même nom !

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les tendances entrepreneuriales, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

2 commentaires
  1. Thanks for finally talking about > Une bague connectée pour faciliter le sans-contact –
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