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LVMH, première entreprise européenne en Bourse

Le géant français du luxe vaut désormais 271 milliards d’euros, soit 5 milliards de plus que le suisse Nestlé.

A la faveur d’une hausse de 1,72 % de son action, à 537 euros à la Bourse de Paris, le leader tricolore du luxe est devenu, mardi 9 février, la première capitalisation d’Europe. Il a dépassé le géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé, dont le record en Bourse date de septembre 2019 (à 113,2 francs l’action).

Selon une note des analystes de RBC, le géant français demeure un « actif de premier plan » pour les investisseurs car ses moteurs de croissance, les marques Louis Vuitton et Dior, « tournent à plein régime » malgré la crise sanitaire.

La performance du groupe français, qui vaut désormais 271 milliards d’euros (contre 264 milliards pour Nestlé), vient couronner un parcours boursier exceptionnel. LVMH a gagné 5 % en Bourse cette année après avoir inscrit une progression de 23 % en 2020.

Le 23 novembre dernier, il passait la barre des 250 milliards d’euros de capitalisation boursière. Mais à 245 milliards dès le 11 novembre, il battait le record nominal de la plus grande capitalisation de l’histoire du marché parisien, à 244 milliards d’euros. Etabli par France Télécom le jeudi 2 mars 2000, ce record aura donc tenu 20 ans, 8 mois et 9 jours.

Depuis la fin 2015, la performance du titre LVMH ne cessait de se détacher de celle du CAC 40. Il a progressé de 270 % en six ans, contre une hausse de 22 % de l’indice de référence de la Bourse de Paris. Le champion français pèse désormais plus de 14 % de la capitalisation totale du CAC 40, contre moins de 4 % au début des années 2010.

Et s’il est vrai que le groupe n’a pas été épargné par la crise mondiale, les résultats publiés il y a deux semaines ont largement dépassé les attentes. Malgré un recul de 16 % de son chiffre d’affaires, à 44,7 milliards d’euros, « LVMH a fait preuve en 2020 d’une résistance remarquable face à la crise sanitaire sans précédent que le monde traverse », selon son PDG. Bernard Arnaud estime que le groupe « est en excellente position pour s’appuyer en 2021 sur la reprise que le monde espère ».

Les chiffres semblent lui donner raison. Les ventes ont redémarré au second semestre de l’an dernier. La situation s’améliore en Chine et aux États-Unis. Louis Vuitton, la marque star du groupe, a retrouvé sa forme. Idem pour Christian Dior, Fendi, Céline, Loewe et Hennessy.

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