Le numéro un mondial du tabac Philip Morris International (PMI) veut se retirer du marché russe, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La multinationale a déjà cessé la commercialisation de plusieurs de ses marques dans le pays, où elle réalise environ 6% de son chiffre d’affaires.
Alors que la guerre en Ukraine fait rage depuis plus d’un mois, une kyrielle de multinationales occidentales ont annoncé l’arrêt total de leurs activités en Russie. L’industriel du tabac Philip Morris International rejoint le mouvement. Invoquant un environnement réglementaire et opérationnel complexe et en rapide évolution en Russie après l’invasion de l’Ukraine, PMI étudie actuellement des options pour se retirer du marché russe.
Le fabricant de Marlboro, dont la Russie représente environ 6% de son chiffre d’affaires net en 2021, a déclaré jeudi 24 mars dernier avoir stoppé la vente de plusieurs de ses marques et annulé tous les lancements de ses produits en Russie pour l’année en cours.
Philip Morris International a aussi annulé ses projets de fabrication de 20 milliards de sticks Terea (bâtonnets conçus pour être utilisés avec le dispositif de tabac chauffé Iqos), ainsi que l’investissement connexe de 137 millions d’euros. Le poids lourd du tabac avait déjà suspendu ses investissements et réduit ses activités de fabrication en Russie début mars.
Avant PMI, le cigarettier britannique Imperial Brands (West, Davidoff et Gauloises) avait déjà fait part de son retrait de Russie. L’initiative de ces acteurs majeurs du secteur est d’autant plus notable que la Russie est le quatrième plus gros marché mondial pour le tabac, avec plus de 16 milliards d’euros de vente par an. Selon les estimations, plus d’un adulte russe sur trois fume régulièrement.