Au fur et à mesure de l’augmentation des frais bancaires, les retraits déplacés sont maintenant l’objet d’une surtaxe pour les clients. De plus en plus fréquents et toujours plus élevés, ces frais peuvent être déjoués par quelques solutions simples.
Comprendre les retraits déplacés
Dans le petit monde des agences bancaires, les retraits déplacés désignent les opérations réalisées depuis un automate appartenant à une autre institution que celle du client. Par exemple, un usager du Crédit Mutuel qui effectue un retrait dans un distributeur de la Banque Postale se voit appliquer ces frais supplémentaires. Ces surcoûts, majoritairement ignorés par les clients, ont pourtant subi une inflation notable ces dernières années, prenant ainsi le consommateur au dépourvu.
Les raisons de l’augmentation des frais
Plusieurs raisons expliquent l’augmentation de ces frais. En premier lieu, les banques sont contraintes de payer des commissions à l’établissement propriétaire du distributeur utilisé par leurs clients. Par ailleurs, elles tentent de dissuader leurs usagers de se tourner vers des DAB tiers, afin de diminuer les frais interbancaires. Enfin, ces surcoûts agissent comme une source de revenus non négligeable pour les banques.
Selon une étude réalisée par le comparateur en ligne Panorabanques, les frais associés aux retraits déplacés ont connu une hausse de 10,6% en 2024 par rapport à l’année précédente. Ainsi, ce coût moyen mensuel qui s’élevait à 8,60 euros en 2021 est maintenant de 14,10 euros pour un client utilisant régulièrement des distributeurs tiers.
Des établissements bancaires aux stratégies similaires
Qu’il s’agisse de la Banque Populaire, de la Banque Postale ou encore du LCL, toutes ont augmenté le tarif de leurs retraits déplacés, ajoutant environ 20 centimes à chaque opération. Par ailleurs, elles ont également réduit le nombre de retraits déplacés gratuits permis chaque mois, forçant ainsi leurs clients à payer plus dès le premier retrait.
Comment éviter ces frais
Il existe néanmoins quelques solutions simples pour éviter ces frais bancaires. La plus évidente serait de privilégier au maximum les retraits dans les distributeurs appartenant à sa banque. Procéder à moins de retraits, mais de sommes plus importantes serait aussi une bonne stratégie. Certains établissements offrent aussi des services additionnels aux détenteurs de cartes haut de gamme, comme des retraits illimités et sans frais dans les DAB d’autres banques.
De surcroît, les frais liés aux retraits déplacés sont inexistants chez certaines banques en ligne comme Boursorama. Ainsi, tourner le dos aux banques traditionnelles pourrait être une autre solution pour éviter ces frais.
Alors, allons-nous voir émerger de nouvelles stratégies d’évitement de la part des consommateurs face à ces frais bancaires croissants ?
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