Malgré une chute de 31,2% par rapport à 2021, le temps de travail consacré aux réunions reste conséquent, soit une moyenne de 14.8h par semaine selon Reclaim.ai. D’après une enquête australienne, ce phénomène a des conséquences directes sur la productivité des salariés, soulignant le besoin urgent de revoir ce système.
Temps consacré aux réunions : une diminution relative
Au premier abord, on pourrait voir la baisse de 31,2% du temps consacré aux réunions en 2022 par rapport à 2021 comme un progrès. En effet, durant le contexte pandémique, la multiplication des réunions virtuelles a considérablement augmenté le temps de réunion. Cependant, selon la société Reclaim.ai, cette baisse ne devrait pas occulter une donnée primordiale : les employés consacrent encore 37% de leur temps de travail aux réunions, soit environ 14,8 heures par semaine. Plus intrigant encore : ces réunions sont désormais plus longues, avec une durée moyenne de 52 minutes.
Les effets de la « réunionite » sur la productivité
Ces réunions qui rythment le quotidien de travail de nombreux salariés ne sont pas sans conséquences. Une vaste étude australienne a d’ailleurs démontré l’impact négatif de cette « réunionite » sur la productivité des travailleurs. En effet, le rapport souligne que 78% des salariés interrogés expriment une certaine difficulté à accomplir toutes leurs tâches à cause de leur présence fréquente en réunion. Pire encore, la moitié d’entre eux ont été contraints de faire des heures supplémentaires pour faire face à leurs responsabilités.
À la recherche de solutions : email versus réunion
Selon l’enquête australienne, trois réunions sur quatre pourraient être évitées et remplacées par un simple courrier électronique. Une solution qui pourrait alléger le calendrier des salariés, et leur permettre de se concentrer davantage sur leur travail. Une solution simple, mais qui pourrait changer la donne dans la gestion des tâches en entreprise.
Le rôle des participants et des managers
Si l’on pourrait facilement pointer du doigt les managers comme principaux responsables de ce phénomène, l’étude montre une réalité plus nuancée. En effet, bien que les dirigeants aient leur part de responsabilité, l’étude note que lors de ces réunions, ce sont seulement quelques participants qui monopolisent la parole, laissant les autres passifs. Ainsi, il apparaît clairement que la solution réside également dans une meilleure gestion de la parole pour que chacun puisse prendre part activement aux discussions.
Le défi de la refonte du système de réunion
La réunionite apparait comme un véritable fléau pour la productivité des salariés, soulignant le besoin urgent de repenser notre manière de tenir et de gérer les réunions en entreprise. Il est désormais crucial de trouver des solutions plus équilibrées pour le bien-être et l’efficacité de tous. Comment alors transformer ces temps de concertation en moments de partage fructueux et bénéfiques pour tous les participants ?