La vente en viager revêt un intérêt financier indéniable pour un couple parisien qui a fait le choix de cette formule alternative d’immobilier. Rencontre avec ces octogénaires qui ont tiré profit de leur appartement grâce au viager.
De l’idée à l’action
Depuis une décennie, le couple cultivait l’idée de vendre leur appartement en viager. Mais ce n’est qu’en juin 2022 qu’ils ont finalement sauté le pas, après une longue réflexion. Louis, le propriétaire d’un appartement de plus de 100 m² situé dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, a été séduit par une proposition de la Société Civile Immobilière (SCI) ViaGénérations. La formule, contrairement au viager classique, prévoit la vente du bien à un fonds et non à un particulier. Les aspects émotionnels sont ainsi gommés et les interactions avec un individuel espérant la mort du vendeur pour récupérer le bien, évitées.
Vente de la nue-propriété et préservation de l’usufruit
Avec ViaGénérations, le couple peut rester dans les lieux, ne s’acquittant que des charges. Ils peuvent même mettre l’appartement en location s’ils le souhaitent. Le concept de cette formule de viager permet de vendre la nue-propriété (c’est-à-dire le titre de propriété) tout en gardant l’usufruit (c’est-à-dire l’usage du logement). Ainsi, le jour où le couple décède, l’acheteur obtiendra pleinement la propriété du logement sans frais supplémentaires.
Une affaire financière enrichissante
Le prix de l’appartement était évalué à 2,5 millions d’euros. L’achat en viager implique une décote d’environ 30%. Ainsi, le couple a empoché près de 1,8 million d’euros. Cette somme conséquente permet de convenablement anticiper l’ancienneté, notamment face aux frais élevés des EHPAD, sans être à la charge de leurs enfants et vivre confortablement leur retraite.
Rapport avec les bénéficiaires du viager
Le couple a désormais la liberté de dépenser sans restriction excessive, tout en préservant un mode de vie simple. Ils ont également l’obligation d’envoyer annuellement à ViaGénérations, une attestation prouvant qu’ils ont souscrit une assurance habitation. Cette relation ressemble à celle entre un locataire et une agence immobilière. Les travaux dans le logement nécessitent au préalable une autorisation de ViaGénérations.
Réactions mitigées de la famille
La vente en viager n’a pas été accueillie de façon unanime au sein de la famille. Si l’épouse de Louis a fini par adhérer à l’idée, ce ne fut pas le cas de leurs enfants qui ont eu du mal à accepter la décision, y voyant un potentiel manque à gagner. Cependant, Louis persiste à croire que personne n’a pu lui démontrer clairement en quoi la vente en viager serait une mauvaise opération. Lui y voit des avantages financiers, fiscaux, mais également une source de simplification pour la gestion de son héritage.
En ce sens, le recours à la vente en viager n’est-il pas une solution viable face à la perspective de vieillesse et d’une succession éventuellement compliquée ? Une voie à explorer pour bon nombre de propriétaires, n’en déplaise aux a priori.